A l'issue de la première journée de la CAN 2015, dimanche, les quatre équipes du groupe B (Zambie, RD Congo, Tunisie, Cap-Vert) se sont neutralisées et sont à égalité parfaite de points. Le destin d'un match de football tient parfois à un court moment d'absence d'un ou plusieurs joueurs. Les deux rencontres de la première journée du groupe B, disputées dimanche au Nuevo Estadio d'Ebibeyin, en ont fourni une éclatante illustration. Zambie-RD Congo se jouait depuis une poignée de secondes à peine, que les Léopards couraient déjà après le score. La faute à une panne générale de concentration dans l'arrière garde congolaise, comme une panne de réveil. Seul élément à réagir sur l'action, Robert Kidiaba repoussait la frappe de Rainford Kalaba, mais devait s'incliner sur la reprise parfaitement placée de Given Singuluma. La RDC cherchera à refaire ce retard plus des deux tiers de la rencontre. «On a encaissé ce but à la première minute parce que l'on avait bien voulu», regrettera le sélectionneur congolais Florent Ibenge après la rencontre, bien conscient que la petite cause (ce moment d'absence) avait eu de grands effets. La seconde rencontre du jour, qui opposait la Tunisie au Cap-Vert, a également basculé sur un moment d'égarement similaire. Egarement du défenseur tunisien Syam Ben Youssef, qui ne sut retenir un tacle glissé en direction du Capverdien Heldon, qui s'apprêtait à pénétrer dans la surface. Egarement ensuite de l'arbitre gabonais du match Eric Otogo-Castane, abusé par la simulation du fer de lance des Requins Bleus. Transformé par Heldon, le penalty permettait au Cap-Vert d'égaliser (1-1). Un résultat final équitable, au vu des occasions des uns et des autres. Les chiffres sont terribles. Face à la Zambie, la RD Congo a tiré 15 fois au but, cadré 9 fois, mais n'a pu marquer qu'un seul but. Si les Chipolopolo ont trop subi, les Léopards peuvent s'en vouloir de ne pas l'avoir emporté.