La ville de Sétif et ses environs étaient recouverts, vendredi matin, d'une couche de neige d'une épaisseur de 15 à 20 cm en mesurant la poudreuse accumulée sur les toits, les arbres et les véhicules en stationnement, a constaté l'APS. Une situation qui a plongé la cité de Ain Fouara, d'habitude trépidante au début du week-end, dans un étonnant silence étant donné que mis à part quelques personnes "téméraires" (ou absolument obligées de se déplacer), les sétifiens ont préférer ne pas utiliser leurs véhicules. Les seuls bruits audibles dans les cités d'habitation sont les cris joyeux des enfants emmitouflés dans des parkas, gantés et coiffés de bonnets, improvisant des batailles de boules de neige et dévalant les pentes sur des luges de fortune. Si les artères intra-muros sont difficiles à emprunter par les voitures, les routes principales, à l'exemple de l'autoroute Est-ouest et des routes nationales situées dans les zones de plaine, sont carrossables, quoique requérant beaucoup de prudence, dès lors que les engins de déneigement, mobilisés dès la publication du bulletin météo spécial, sont à pied d'œuvre sans discontinuer. Echaudés par la situation née des intempéries de février 2012, qui avaient sérieusement mis à mal l'approvisionnement des populations résidant dans la partie nord de la wilaya, les pouvoirs publics ont pris la précaution, ces derniers jours, d'augmenter les stocks de denrées et de bonbonnes de butane, tout en postant des engins de travaux publics sur les axes routiers les plus exposés. Il reste malgré tout que plusieurs tronçons situés en altitude, à l'exemple de Takouka, Meghriss, Babor, Bouandas, Ait Tizi, Ait Noual M'zada ou encore Tikerkart, sont obstrués en attendant qu'y parviennent les déneigeuses. A Batna, si la neige est également tombée en abondance, elle a surtout affecté les zones montagneuses, le chef-lieu de wilaya étant relativement épargné. Dans les Aurès, la circulation est paralysée dans plusieurs segments des routes nationales (RN) 77, 87 et 31 près, respectivement, des localités de Merouana, Nafla, Theniet Ersass et Ain Ettine, en plus d'axes secondaires situés en montagne (dans les environs de Kimel et de Bouzina, notamment), selon la Gendarmerie nationale. Là encore, les engins de déneigement sont mis à contribution pour rouvrir les axes de communication obstrués.