Les pourparlers inter-libyens, devront reprendre lundi à Genève pour un nouveau round de discussions sous l'égide de l'ONU afin de trouver une solution politique à la crise libyenne. Ces discussions sous l'égide de la Mission des forces des Nations Unies pour la Libye (Misnul), feront suite à celles entamées auparavant à Genève et qui ont débouché sur un accord le 16 janvier pour appeler à une cessation des combats. Le deuxième vice président du parlement sortant du congrès général national de la Libye, Saleh Al-Makhzoum qui n'avait pas pris part lors du premier round a annoncé dans un communiqué, pour cette fois sa participation dans les prochains pourparlers inter-libyens prévus à Genève, affirmant poursuivre le dialogue avec la Mission des Nations Unies en attendant d'en sortir avec une position claire à propos de l'escalade récente des milices. De son coté le premier vice président du congrès général national élu, Mohamed Chouaib a renouvelé sa détermination de poursuivre les négociations à Genève. " Nous allons reprendre les négociations à Genève, et allons discuter la délocalisation du lieu pour les prochains pourparlers vers la Libye ou ailleurs", a-t-il affirmé. Le gouvernement libyen a appelé à la veille du second tour des pourparlers à Genève, les parties belligérantes à la retenue et la responsabilité pour faire sortir la Libye de sa crise, et instaurer l'union nationale dans le pays. Toutes les parties libyennes qui participent, tenteront d'aboutir à une solution politique qui mettra fin aux combats et garantira le retrait des milices armées des grandes villes laissant place à l'armée libyenne d'instaurer l'autorité gouvernementale, et la formation d'un gouvernement d'unité nationale afin de sortir la Libye du chaos dans lequel elle s'est enfoncée depuis 2011. Pour appuyer cette deuxième étape, le président du parti de la Mobilité nationale Mohamed el-Kamdjadji a appelé les Libyens à sortir massivement et manifester à la place des Martyrs, "le but de cette manifestation est clair, notre situation est critique et nous devons tous nous mobiliser, pour arrêter ces violences", tout en précisant que cette manifestation sera la première d'une série d'autres manifestations qui suivra. La Libye est à ce titre, marquée par un bicéphalisme où deux parlements et deux gouvernements rivaux, l'un à Tripoli l'autre à Benghazi se livrent une guerre sans merci pour le contrôle des deux principales villes du pays. Cette reprise des pourparlers est l'aboutissement des efforts diplomatiques entrepris par les pays voisins de la Libye notamment l'Algérie et de l'ONU qui ont défendu la solution politique à la crise alors que commençaient à s'élever des voix appelant à une intervention militaire étrangère.