Le tribunal criminel près la cour d'Alger a procédé hier au report du procès des commanditaires présumés des deux attentats suicides perpétrés à Alger le 11 avril 2007, et qui avaient coûté la vie à une trentaine de personnes. Ces attaques à la voiture piégée avaient visé simultanément le Palais du gouvernement et le commissariat de police de Bab-Ezzouar. Cette audience, présidée par M. Ben Kharchi Omar, et à l'issue de laquelle les 31 accusés impliqués dans cette affaire devaient être jugés, a été renvoyée à la fin de la session criminelle, prévue pour la mi-juin à venir. Cet ajournement est imputé aux avocats de la défense qui ne se sont pas présentés à la cour. Les prévenus doivent répondre de plusieurs chefs d'inculpation, notamment de constitution de groupe terroriste, d'appartenance à des groupes terroristes armés, d'homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, d'attentats à l'explosif et d'apologie du terrorisme. Sur la trentaine de prévenus impliqués, seuls six étaient présents dans le box des accusés, un autre étant en liberté provisoire. Quant aux autres, ils sont en état de fuite, et seront, s'ils ne sont pas arrêtés d'ici la tenue du procès, jugés par contumace. Parmi eux figurent notamment Droudkel Abd El Malek, ainsi que d'autres membres actifs du GSPC. Cependant, la plupart des prévenus mis sous mandât de dépôt sont surtout accusés d'appartenir au réseau de soutien qui a collaboré à la mise en place logistique de ces attentats. Certains étaient chargés de missions de surveillance des sites ciblés, tandis que d'autres ont aidé directement ou indirectement les deux kamikazes qui étaient à bord des camions piégés.