Le procès lié aux attentats-suicide du 11 avril 2007 contre le siège du Palais du gouvernement et le commissariat de Bab-Ezzouar s'ouvrira le 29 du mois en cours. La deuxième partie de la session criminelle du tribunal d'Alger s'ouvre le 21 avril prochain. Au menu, près d'une centaine d'audiences statuant sur divers crimes. Evidemment, les affaires liées au terrorisme seront une fois de plus enrôlées. Près d'une quinzaine de lourds dossiers traitant des attentats et autres actes terroristes seront réexaminés par le tribunal criminel d'Alger suite au recours de la Cour suprême. Il s'agit, selon l'ordre de passage devant le tribunal, de l'affaire prévue le 27 avril prochain incriminant trois accusés pour “adhésion à un groupe terroriste activant à l'intérieur du pays dans le but de semer un climat d'insécurité et de peur au milieu de la population”. Un réseau qui a planifié des actes terroristes visant des sites stratégiques dans la capitale. Le chef du GSPC, Abdelmalek Droukdel, Bouderbala Fatah, Ghiatou Rabah (toujours en fuite), Ouzendja Khaled, Maârouf Khaled (détenus) et une dizaine d'autres terroristes passeront le 29 avril prochain devant le juge. Ce réseau est derrière les attentats kamikazes ayant visé le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab-Ezzouar le 11avril 2007. Un double attentat terroriste qui a marqué les citoyens de la capitale autant par son horreur que son timing, ses cibles et son nouveau procédé. En effet, l'acte terroriste ayant visé à quelques minutes d'intervalle la chefferie du gouvernement, la division est de la Police judiciaire de Dar El-Beïda et le commissariat de Bab-Ezzouar a été perpétré après une période caractérisée par l'accalmie sur le front sécuritaire. Mais les terroristes se sont bien préparés car profitant du relâchement induit par les dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Et soudain l'horreur dans toute sa dimension avec un double attentat kamikaze à la voiture piégée. Le terrorisme venait ainsi de franchir un nouveau seuil en confirmant, d'une part, son allégeance au redoutable réseau terroriste d'Oussama Ben Laden et, d'autre part, sa détermination à poursuivre les attentats malgré la main tendue de l'Etat algérien. Trois ans après, le dossier de ces attentats spectaculaires n'est toujours pas clos. Il faut savoir à ce propos que même si les attentats du 11 avril 2007 ont été planifiés par le même réseau terroriste, la justice a estimé plus judicieux de les dissocier. Le tribunal criminel d'Alger a déjà eu à statuer sur l'attentat de Bab Ezzouar et de Dar El- Beïda en 2009. De lourdes peines allant de deux années de prison à la perpétuité et pas moins de 49 condamnations à mort par contumace ont été prononcées à l'encontre des 55 terroristes impliqués dans les deux actes terroristes dont l'“émir” national du GSPC Droukdel Abdelmalek. Par ailleurs, le 6 mai prochain, la justice rouvrira les lourds dossiers de M'hamad Benyamina, alias Abou Elayth l'Algérien et Boulghithi Ahmed. Condamné une première fois en 2009 par le tribunal criminel de Boumerdès à 5 ans de prison, “l'émir” de la seriat de Bordj Menaïel du GSPC, Djemaâ Ali alias El-Touhami, repassera devant le tribunal criminel d'Alger le 3 juin prochain. D'autres groupes comparaîtront également pour appartenance à des réseaux terroristes et homicide volontaire avec préméditation.