La commémoration du 29e anniversaire du printemps berbère coïncide cette année avec la tenue depuis hier d'une semaine de l'Amazighité à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Des conférences, du théâtre, des galas, des expositions, des ventes-dédicaces et autres activités sont ainsi prévus du 18 au 23 avril sous l'égide de la direction de la culture et du mouvement associatif amazigh, en collaboration avec le comité des activités culturelles et artistiques de la wilaya. Hier, début des commémorations, et après l'ouverture officielle, deux conférences étaient prévues. M. Benyaou, enseignant universitaire, devait se pencher sur «la revendication amazighe et l'Etat-nation : de l'exclusion à l'intégration», alors que l'un des éminents chercheurs dans le domaine, Abderrazak Dourari, devait évoquer les rôles et missions du Centre national de standardisation et d'aménagement de la langue amazighe. Aujourd'hui, Youcef Merahi, secrétaire général du Haut commissariat à l'amazighité, animera une conférence sur «l'édition amazighe en Algérie, cas d'espèce : le HCA» et Abdenour Abdeslam explicitera «la traduction comme palliatif au déficit de création» en tamazight. Demain, «l'apport de la presse dans combat identitaire» sera animé par Idir Benyounès, Kamel Amarni et Rachid Mokhtari, journalistes. «Le développement de la littérature amazighe depuis le printemps berbère à nos jours» sera le thème de l'intervention du docteur Saïd Chemakh alors que Boudjema Aziri, directeur au HCA, évoquera l'«évolution de la langue amazighe» tandis que le chercheur universitaire Youcef Nacib parlera du «mysticisme dans l'œuvre de Slimane Azem». Mercredi, avant-dernière journée de cette semaine de festivités, le cycle de conférences continuera avec «l'évolution de l'enseignement de la langue amazighe de 1995 à ce jour» par Mme Bilek, directrice au HCA, «l'enseignement du kabyle langue maternelle» par H. Khardoussi et enfin «la revendication amazighe à travers l'espace nord-africain» par le docteur Mouloud Lounaouci. Parallèlement à ces conférences, qui draineront on s'en doute la grande foule vu la qualité des intervenants, une pièce de théâtre, Sinistri de Mohia, produite par le Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou, sera jouée au grand bonheur des amateurs de cet art. Une dictée en tamazight, une première pour cette année, sera animée par l'association des enseignants de langue amazighe de la wilaya de Tizi Ouzou avec la participation des élèves des collèges de la commune. Les enfants ne seront pas en reste pour cette commémoration puisque la conteuse Nora Aceval animera tous les jours des séances. Un grand gala artistique est prévu pour la clôture de ces festivités. Dans les communes et villages de la wilaya, et cela est devenu une tradition, des centaines de petites activités sont prévues par les associations culturelles locales. Des galas, des expositions et des récitals sont aussi prévus. L'objectif de ces associations est d'animer, à l'occasion du printemps berbère, l'activité culturelle locale. Selon les moyens et les ambitions de chacune, l'animation est garantie.