Le choc entre Chelsea et Manchester City pourrait marquer un tournant important dans la saison en Championnat d'Angleterre, puisque le champion en titre pourrait, s'il perd samedi à Londres, être relégué à huit points des Blues après la 23e journée. Chelsea-City, ça passe ou ça casse. Les deux premiers de la classe, humiliés à domicile en "Cup" contre des équipes inférieures, ne sont pas dans une forme étincelante depuis la reprise et l'éventuel perdant de leur duel pourrait y laisser un peu plus que trois points. Les Blues n'ont en effet gagné que quatre de leurs huit derniers matches et leur qualification laborieuse pour la finale de la Coupe de la Ligue, mardi en prolongation contre Liverpool, pourrait leur coûter cher. Fabregas est ainsi sorti blessé et l'agressif Costa (17 buts) est menacé de suspension. Et sans eux, Chelsea n'est plus vraiment Chelsea. Si Jose Mourinho, également dans le collimateur, joue le statu-quo, il peut sortir Oscar pour muscler son entrejeu avec Ramires, Matic et Mikel. En face, les Citizens, qui avaient recollé le 1er janvier mais restent sur trois matches sans victoire dont les deux derniers sans inscrire de but, peuvent retomber à huit points des Blues. Leurs absents (Touré, Nasri) leur manquent beaucoup, Agüero (14 buts) cherche lui toujours son efficacité après une blessure qui l'a coupé dans son élan, mais Lampard, qui avait égalisé à l'aller (1-1), sera peut-être surmotivé par son grand retour à Stamford Bridge. Collé-serré entre MU et Arsenal. Les deux grands rivaux du début du siècle sont dans des dynamiques différentes et luttent désormais pour la 3e place du podium. Paradoxalement essoufflé alors que son effectif n'a jamais été autant au complet, Manchester United (4e) n'a gagné que deux de ses six derniers matches et reste même sur un nul dégradant contre Cambridge, qui évolue en 4e division, avant d'accueillir Leicester. Humilié à l'aller par le dernier de la classe (5-3), MU avait commencé ensuite à se redresser. A un point, Arsenal (5e) vient enfin de passer la barre des quatre victoires d'affilée cette saison avant de recevoir Aston Villa (15e), la pire attaque de Premier League avec 11 buts en 22 matches. L'avertissement sans frais à Brighton (3-2) lui rappelle toutefois que sa défense ne peut pas se relâcher. Alors que Coquelin s'affirme au milieu, le retour de Walcott offre à Arsène Wenger le luxe de ne prendre aucun risque avec Alexis Sanchez, qui relève d'une blessure à une cuisse. Même s'il faut reconnaître qu'avec 18 buts, le Chilien, touché à l'entraînement, est plus efficace que Giroud (13 réalisations). Motivation supplémentaire pour les deux camps, ceux-ci peuvent dépasser et revenir à hauteur de Southampton, 3e avec 42 points, en cas de contre-performance des Saints contre Swansea (9e). Liverpool et Tottenham entre deux eaux. Un peu plus bas, Spurs (6e) et Reds (8e), respectivement à 37 et 35 unités, continuent de végéter avant leur déplacement à West Bromwich Albion (14e) et la réception de West Ham (7e), qui les sépare justement. Battue 3-1 à l'aller, l'équipe de Brendan Rodgers est tombée en faisant forte impression à Chelsea après dix matches sans défaite, et le retour de Sturridge, blessé depuis fin août, devrait lui permettre de rebondir rapidement. Depuis son coup d'éclat contre les Blues justement, celle de Mauricio Pochettino alterne les hauts et les bas avec trois victoires en sept matches. Parfois les deux en 90 minutes comme lors de la qualification en finale de la Coupe de la Ligue mercredi aux dépens de Sheffield (1-0, 2-2). Une constante toutefois, les Spurs, avant d'affronter Arsenal, Liverpool et la Fiorentina deux fois avant leur finale, restent redoutables en fin de rencontre. Eriksen, encore buteur chez les "Blades", a ainsi déjà marqué quatre fois après la 88e minute.