Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a appelé mardi à Alger la communauté internationale à intensifier ses efforts pour stopper le flux de la drogue marocaine vers les pays d'Afrique du nord et du Sahel qui constitue un facteur d"'instabilité". "Nous lançons un message urgent aux Nations Unies, à l'Union africaine (UA) et à l'Union Européenne (UE) pour presser le royaume du Maroc à stopper le flux de sa drogue vers les pays d'Afrique du nord et du Sahel", a indiqué M. Ould Salek qui animait une conférence de presse au siège de l'ambassade de la république arabe sahraouie et démocratique (RASD). Pour le responsable sahraoui, "ce flux de drogue est une politique criminelle qui est l'origine de conflits, de guerres et d'instabilité dans la région". Il a rappelé que "les dealers et les barons de la drogue forment leurs réseaux criminels pour écouler la drogue marocaine en complicité avec les autorités militaires et sécuritaires marocaines". Le chef de la diplomatie sahraouie a précisé dans ce sens que le gouvernement sahraoui et le front Polisario "veulent attirer l'attention de la communauté internationale sur le flux des drogues marocaines". Le responsable sahraoui a indiqué par ailleurs que la position africaine "claire et avancée" sur la décolonisation du Sahara occidental "est une position émanant d'une volonté sincère et d'une détermination réelle des dirigeants africains d'œuvrer sérieusement pour la décolonisation de la dernière colonie dans le continent". Il a rappelé que lors du dernier sommet de l'UA, "l'Afrique a réaffirmé son rejet à la politique d'atermoiement, adoptée par le Conseil de sécurité vis-à-vis du conflit entre le Sahara occidental et le Maroc". M. Ould Salek a également appelé la France à "cesser son opposition à la légalité internationale", réitérant l'appel adressé par le gouvernement sahraoui à l'Espagne "pour qu'elle assume ses responsabilités historique et morale pour mettre fin à l'occupation du Sahara occidental par le Maroc". Il a en outre démenti tout "détournement" d'aides humanitaires destinées au peuple sahraoui ajoutant que les organisations et les donateurs "le savent bien". Les informations rapportées par certains médias pro-marocains, "sont infondées" et "visent à influencer les donateurs", a-t-il encore souligné.