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«Prêt à revêtir le maillot algérien»
Yannis Tafer à Onze Mondial
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11 - 02 - 2015

Champion d'Europe des moins de 19 ans avec les Bleuets et promis à un brillant avenir, Yannis Tafer a connu la galère. Les blessures, un départ de son club formateur, l'OL, vers la Suisse, où le natif de Grenoble, bientôt âgé de 24 ans (il les aura après-demain), se reconstruit tranquillement. En gardant un œil attentif sur ses anciens coéquipiers lyonnais et surtout sur l'équipe d'Algérie qu'il pourrait prochainement intégrer. Confidences.
Yannis, que deviens-tu depuis ton départ de Lyon en 2012 ?
J'arrivais en fin de contrat à l'OL et le club a choisi de ne pas me prolonger. Je suis parti en Suisse pour relancer ma carrière à l'arrêt en raison des blessures. J'ai signé à Lausanne où, même si je n'ai pas été décisif, j'ai pu enchaîner les matchs et reprendre confiance. L'exercice suivant a été celui de la confirmation avec 33 matchs disputés, des buts et des passes décisifs. Cet été, St-Gall, une équipe plus ambitieuse, m'a proposé un nouveau challenge. Je suis actuellement le meilleur buteur, ça se passe super bien pour moi, j'ai beaucoup de temps de jeu. J'évolue le plus souvent en position de milieu droit, parfois en deuxième attaquant. Au-delà du côté finisseur, ça me plaît de faire jouer mes partenaires. Je dribble, je provoque et je peux rentrer facilement sur mon pied gauche.
Que vaut le championnat de Suisse ?
La Super League n'est pas le championnat le plus réputé, ni le plus relevé. Mais il est d'un très bon niveau. Il se situe entre la Ligue 1 et la Ligue 2. De la première à la cinquième place, on trouve d'excellentes formations comme le FC Bâle ou les Young Boys Berne. Ils sont largement au niveau des bons clubs français. On l'a d'ailleurs vu en Ligue des champions avec la qualifications de Bâle pour les huitièmes de finale au détriment de Liverpool. Ce n'est pas un hasard si beaucoup de garçons signent dans les grands championnats européens. Dans la deuxième partie, le football pratiqué est moins agréable. C'est un jeu direct même si les joueurs ne sont pas des plots.
Avec le recul, qu'est-ce qui n'a pas marché pour toi en France ?
Mon prêt à Toulouse a clairement été échec. J'ai réalisé de mauvais matchs, j'ai vécu une mauvaise saison, bref je suis passé à côté. En revanche, à Lyon, je n'ai jamais eu ma chance. C'est difficile de percer quand on ne vous offre pas le moindre temps de jeu. Lors des quelques minutes passées sur le terrain, j'ai plutôt tiré mon épingle du jeu. Après être revenu du TFC en 2011, j'ai traversé une période noire avec une grave blessure contractée en équipe de France des moins de 20 ans. Les dirigeants lyonnais auraient pu prolonger mon contrat à ce moment-là, ils ne l'ont pas fait. Je ne leur en veux pas. Une nouvelle génération arrivait derrière et ils ont fait le choix de miser sur elle.
La chance ne t'a pas souri…
C'est le destin. Ma blessure est arrivée au plus mauvais moment, mais ces épreuves font partie de la vie d'un footballeur. Il ne faut pas baisser les bras. Même si l'on ne parle plus de moi, ça ne me dérange pas. Je me concentre sur mon travail en espérant retourner la situation en ma faveur.
L'étiquette de grand espoir du foot mondial n'a-t-elle pas été trop lourde à porter ?
C'est sûr que ça n'aide pas les jeunes de leur mettre une telle pression sur les épaules. Dans mon cas, je n'ai pas demandé à ce qu'on parle autant de moi. Mais, c'est le jeu médiatique qui veut ça. J'ai sans doute laissé une image tronquée en France, je ne peux rien y faire. Ce que je sais, en revanche, c'est que je n'ai rien perdu de mon talent. Je ne suis plus le petit gamin frêle de 67 kilos. Je suis un homme aguerri de 24 ans, prêt à rattraper le temps perdu.
A Lyon, tes formateurs ont souvent parlé de ton tempérament plutôt discret. Cela t'a-t-il desservi ?
J'ai toujours été gentil et calme, sur le terrain comme en dehors. Mon tempérament est celui-là, j'ai donc eu du mal à m'adapter au niveau professionnel où chaque duel est un combat. Désormais, j'ai beaucoup progressé à ce niveau. Je suis plus méchant, plus agressif, je donne le maximum sur chaque ballon. Sans pour autant tomber dans l'effet inverse : je ne vais pas m'inventer une personnalité de bad boy juste pour le plaisir. La finalité, c'est juste de gagner les matchs.
Tu as longtemps côtoyé Alexandre Lacazette, lui aussi de la génération 1991. Que penses-tu de ses performances cette saison ?
Avec Clément Grenier, Alex a toujours fait partie des meilleurs joueurs que ce soit en sélection ou en club. Il a énormément progressé ces derniers mois sans jamais s'enflammer. En jeunes, les éducateurs lui reprochaient parfois un manque de foncier et une certaine irrégularité. Il a corrigé tout cela. Quant au talent, il l'a toujours eu.
Es-tu surpris de l'éclosion d'autant de jeunes à l'OL ?
Il y a toujours eu un vivier incroyable à Lyon, il y a cinq ans ou aujourd'hui. A l'époque, on faisait peut-être juste un peu moins confiance aux jeunes. Il y avait beaucoup de stars dans l'effectif et les moyens financiers n'étaient pas les mêmes que maintenant. Avec les difficultés économiques, l'Olympique Lyonnais s'est retrouvé obligé de puiser dans le centre de formation et cela permet aux garçons d'accumuler les rencontres.
Quel est ton objectif à moyen terme ?
A court terme, je veux d'abord essayer de qualifier le club pour une Coupe d'Europe, la saison prochaine. On occupe actuellement la cinquième place du classement et on a les moyens de finir plus haut. Après, à moyen terme, je veux continuer à performer pour signer dans un gros championnat. Un retour en France, ce n'est pas spécialement ce qui m'intéresse le plus. J'aimerais plutôt découvrir l'Allemagne ou l'Italie, deux championnats qui me correspondent selon moi.
Le sélectionneur de l'Algérie, Christian Gourcuff, cherche actuellement des attaquants pour renforcer son groupe. En tant que binational, quelle est ta position par rapport à ça ?
J'ai pris une décision, il y a trois ans, et je l'ai communiquée publiquement : je suis prêt à revêtir le maillot algérien. Là-bas, la vision du foot est unique. Elle se vit à 100%, elle se partage avec le peuple, les supporters sont toujours derrière l'équipe n'importe où dans le monde. C'est différent de ce qu'on peut voir en France. Le rapport à la sélection n'est pas le même. Maintenant, aucun dirigeant ne m'a officiellement contacté. Je suis patient. On m'appellera le jour où je le mériterai.
As-tu suivi la CAN 2015 ?
Oui, j'ai regardé la compétition et l'arbitrage a été catastrophique. Pour le reste, c'était très serré entre les pays.
J'ai suivi de près tous les matchs de l'Algérie. Elle s'en est plutôt bien sortie compte tenu des conditions climatiques. Tous les joueurs ont plus ou moins été formés en France, ce n'est pas facile pour les organismes de s'adapter à de telles températures. Dans le jeu, c'était vraiment très plaisant. On a été largement supérieur aux Ivoiriens, notamment sur le plan technique. La rencontre a basculé sur un tout petit quelque chose, un coup de pied arrêté… C'est dommage, mais l'Algérie se rattrapera lors de la prochaine Coupe d'Afrique.


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