Le dernier délai pour le paiement des cotisations annuelles, avant l'application, des pénalités de retard, c'est le 30 avril. Les agences de la Casnos ont adopté un programme spécial afin de parer à la grande affluence des derniers jours. Les personnes affiliées à la Caisse nationale de l'assurance sociale des non-salariés (Casnos) ont jusqu'au 30 avril pour le paiement des cotisations annuelles. La période de paiement a été ouverte dès le 1er janvier et il ne reste qu'une semaine avant que les quatre caisses d'Alger commencent à appliquer les pénalités de retard comme le stipule la réglementation en vigueur. Comme d'habitude, les responsables des caisses de Victor Hugo (Alger-Centre), la place des Martyrs (Casbah), Staouéli et de Rouiba, s'attendent à une grande affluence d'ici le 30 avril. «Les gens ont pris l'habitude d'attendre le dernier délai pour s'acquitter de leurs cotisations», rappelle à juste titre un agent. Pour traiter le maximum de demandes durant la dernière semaine des délais réglementaires, la Casnos a opté pour un programme d'ouverture exceptionnelle de ses guichets. A cet effet, une note d'information a été affichée dans les quatre agences locales. «La Casnos informe les affiliés au régime de sécurité sociale des non-salariés de l'ouverture des guichets les journées du samedi», indique-t-on. Cette mesure, précise-t-on, est en vigueur uniquement d'ici le 30 avril. De plus, il a été décidé d'assurer une permanence de samedi à jeudi entre midi et 13h «au niveau des guichets chargés du recouvrement des cotisations». A l'agence Victor Hugo, deux guichets, le 6 et le 7, sont réservés au recouvrement des cotisations des commerçants, artisans, promoteurs et des professions libérales notamment. Curieusement, la salle d'attente était vide. Pourquoi ? «Il fallait venir le matin. Il y avait un monde fou», explique le chargé de l'orientation. Selon lui, «plus la date du 30 avril approche, plus le traitement des demandes se complique» à cause de l'affluence des affiliés retardataires. Hier matin, à 8h10, une vingtaine de personnes faisaient la queue devant le guichet réservé au recouvrement des cotisations. «Je préfère régler cette affaire la matinée pour m'occuper d'autre chose», explique Hamid, un comptable d'une entreprise privée implantée à Bir Mourad Raïs. D'après lui, les services de la Casnos avaient mis en place un programme de travail spécial sans en informer les affiliés. «Ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai su que la Casnos travaille les samedis. C'est un collègue qui vient de m'en informer. L'affichage existe à l'entrée de l'agence, mais je suis sûr que personne n'y a fait attention», ajoute-t-il. A l'agence Victor Hugo, l'information relative à l'ouverture des guichets les samedis a été bien mise en évidence. C'est le seul affichage qui orne la porte d'entrée vitrée. De ce fait, il ne peut échapper au regard des visiteurs. A l'agence de la Casbah, l'avis a été mal reproduit (une partie du texte a disparu) sous forme de petite affiche et il a été noyé au milieu d'autres avis plus visibles mais de moindre importance s'agissant de leur contenu. Une fois à l'entrée du siège, l'avis qui attire le plus le regard des curieux, c'est le texte d'un appel d'offres, daté du 15 avril dernier, et qui porte sur les travaux d'aménagement de la partie de l'agence donnant sur l'avenue du 1er-Novembre. «J'aurais aimé voir des placards publicitaires dans les journaux que des affiches d'annonce dans les agences de la Cnas ou des impôts par exemple», estime Hamid. A la question de savoir pourquoi il a attendu la dernière semaine pour le versement des cotisations annuelles, le comptable se contente de dire : «C'est la patron qui décide, pas moi.»