l'Ecole d'application des services de la santé militaire (EASSM) de Sidi Bel-Abbès a été baptisée au nom du chahid Dr. Yahia Farès, lors d'une cérémonie présidée jeudi par le commandant de la deuxième région militaire, le général major Said Bey. Cette cérémonie, à laquelle ont assisté des autorités civiles et militaires et des membres de la famille du chahid, coïncide avec la célébration de la journée nationale du chahid (18 février). Dans une allocution pour la circonstance, le commandant de la 2ème RM a indiqué que la baptisation de l'EASSM de Sidi Bel-Abbès au nom du chahid Dr Yahia Farès intervient en application des décisions du vice-ministre de la Défense nationale, le chef d'état major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah. Le général major Said Bey a également souligné que la baptisation des structures militaires aux noms de vaillants martyrs, "qui est un grand honneur pour ces établissements, est aussi une lourde responsabilité qui incombe aux éléments de l'ANP digne successeur de la glorieuse Armée de libération nationale (ALN)", celle de fournir davantage d'efforts pour l'Algérie par fidélité aux chouhada : la défendre et rester fidèles aux valeurs pour lesquels ils sont tombés au champ d'honneur. "Baptiser cette école qui forme des cadres de la santé militaire au nom du chahid Yahia Farès, un vaillant combattant et un médecin au service des blessés après les batailles, est la concrétisation du rêve de ce martyr et de ses frères chouhada", a-t-il déclaré. Le commandant de la 2ème RM a appelé, au passage, tous les cadres de l'école à fournir beaucoup d'efforts pour se hisser à la hauteur de ce chahid-symbole qui a mené un double combat. La famille du chahid a été honorée à cette occasion. Une photo du chahid, un bouclier de la 2ème RM et des cadeaux leur ont été offerts. Né le 14 septembre 1929 dans la commune de Medjana (Bordj Bou Arréridj), Dr Yahia Farès fut un membre actif au sein des Scouts musulmans algériens où il forgeât l'esprit patriotique. Après le déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale, il rejoignit la Fédération du Front de libération nationale en France, puis la Wilaya IV historique en 1957 sacrifiant son avenir professionnel. Il fut désigné médecin et chargé du contrôle du secteur sanitaire de toutes les régions se déplaçant entre les cliniques et les centres de santé. En juillet 1960, blessé à Ain Dheb aux environs de Médéa, il fut arrêté et transféré à la prison Damiates, où il endura l'atrocité des tortures avant de rendre l'âme le 11 juillet 1960.