Le Général-major Saïd Bey, Commandant de la 2ème région militaire, a présidé jeudi la cérémonie de baptisation de l'Ecole nationale des cadets de la nation d'Oran au nom du chahid Hamdani Adda dit "Si Othman". La cérémonie a coïncidé avec le 69ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Elle a été organisée en application à la décision du Général de Corps d'Armée, vice-ministre de la défense nationale, Chef d'Etat-major de l'ANP portant baptisation de nombre de structures militaires aux noms des chouhada de la Révolution du 1er novembre 1954. A son arrivée à l'école, le Général-major Saïd Bey a passé en revue un détachement militaire qui lui a rendu les honneurs et salué les autorités locales, les cadres de l'Ecole, des membres de la famille du chahid et des moudjahidine. Il a ensuite dévoilé une plaque commémorative portant le nom du martyr Hamdani Adda et sa biographie. Dans un amphithéâtre, le Commandant de la 2ème RM a prononcé une allocution dans laquelle il a rappelé la portée symbolique de ces cérémonies de baptisation qui visent à rendre un vibrant hommage à ceux qui se sont sacrifiés pour le recouvrement de l'indépendance nationale et à pérenniser leur sacrifice suprême. "Porter les noms des chouhada est un honneur mais également une lourde responsabilité car, il s'agit pour les structures de l'ANP de fournir davantage d'efforts afin d'assurer la défense et la stabilité du pays", a-t-il souligné en substance. La famille du défunt a été ensuite honorée et des distinctions et cadeaux lui ont été offerts. Par ailleurs, le Commandant de la 2ème RM a ensuite visité les différentes classes pédagogiques de l'école, s'intéressant particulièrement aux conditions de formation des cadets de la nation et aux moyens dont dispose cet établissement qui forme les futurs cadres de l'ANP. Né le 26 avril 1926 à Tiaret, le Chahid Hamdani Adda a rejoint les rangs de l'ALN pour commander le secteur autonome de sa ville et mettre en place une cellule de fidaïyate. Il a assumé plusieurs responsabilités avant de tomber entre les mains de l'armée coloniale le 4 décembre 1959, près d'Oued Lily. Après avoir été atrocement torturé, il a été incarcéré dans la prison de Tiaret, avant d'être jugé par le tribunal militaire d'Oran et condamné à mort quatre fois successivement. Le 12 janvier 1962, "Si Othman" a été enlevé, avec trois autres de ses compagnons, par des membres de l'OAS. Il a été brûlé vif par ses tortionnaires après avoir subi d'atroces tortures.