L'Union européenne de radiotélévision (UER) a tenu ce week-end dans notre pays sa 15e assemblée. Un conclave au cours duquel les participants, dont de nombreux experts, ont plaidé pour l'intensification des échanges, seuls à même, arguent-ils, d'améliorer les prestations de la radio publique. A ce titre, Jean Réveillon, directeur général de l'UER, a indiqué qu'«il fallait développer un service audiovisuel de qualité et profiter de l'opportunité des nouvelles technologies afin de rattraper le retard accusé de certains pays en matière de numérisation», affirmant au passage qu'«il reste encore un long chemin à parcourir, mais l'UER encourage toutes les initiatives allant dans le sens de la numérisation». Il dira que cette conférence intervient dans un contexte économique qui a eu ses implications néfastes sur le fonctionnement de certaines radios publiques. Il exhortera dans ce sillage à explorer de nouveaux moyens de financement par les auditeurs eux-mêmes qui deviendront le meilleur actionnaire dans son service public, et ce, en versant des redevances adaptées», plaidera-t-il. Pour sa part, le président du comité Radio au sein de l'UER, Heinz Sommer, a indiqué que «tous les pays membres avaient les mêmes problèmes et les mêmes défis à relever, et plus précisément l'amélioration de la qualité et du contenu». Il a estimé qu'«avec le développement technologique, la radio qui a gardé ses spécificités doit s'intégrer dans cette démarche d'amélioration constante de ses prestations». Intervenant en ouverture de cette conférence, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de laCommunication, Azzedine Mihoubi, a estimé que la mission des radios de service public se définit conformément aux exigences de la société et non du marché. Il affirmera que les pays membres de cette union «se caractérisent par leur diversité qui leur permet de définir le contenu que les radios doivent produire au profit de leurs citoyens». Rappelant le développement ces dernières année de la radio, notamment avec la mise en place du système de la radio numérique, M. Mihoubi a considéré que le monde de la radio dans son ensemble est en phase d'analyser les différentes tendances qui contribueront à définir l'avenir de la technologie. S'agissant du financement de la radio de service public, l'intervenant fera remarquer que «le système de financement mixte est incontournable pour le service public de la radio d'autant que le sport, les événements sportifs et les négociations sur les droits de leur diffusion constituent des points vitaux qui préoccupent les gestionnaires des radios». La rencontre s'est achevée par une conférence de presse animée, entre autres, par le DG de l'ENRS, Tewfik Khelladi.