La "mauvaise gestion" de certaines Assemblées populaires communales (APC) a été relevée, lundi, lors d'un conseil de wilaya consacré à la situation des différents programmes de développement dont ont bénéficié les collectivités de la wilaya, a-t-on constaté. Au cours de cette réunion, ayant regroupé les chefs de daïras et les présidents des 45 APC de la wilaya, les autorités publiques ont tiré la sonnette d'alarme quant à "la mauvaise gestion de la plupart des communes", où des dizaines de projets inscrits dans le cadre des anciens programmes quinquennaux ne sont toujours pas lancés. Face à cette situation, les responsables de la wilaya ont exprimé leur engagement à aider ces collectivités dans la perspective de les faire sortir de ce blocage, et mettre sur rail les projets non lancés où à l'arrêt. "Nous ne sommes pas ici pour vous réprimander ou vous accabler, bien au contraire, nous voulons vous aider à mieux gérer votre commune", a déclaré le wali, Nacer Maskri, à l'adresse des présidents des APC et des Chefs de daïras. D'après le rapport présenté dans la matinée par la Direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG), des centaines de projets destinés aux communes n'ont pas été lancés à ce jour. Plus de 940 projets attribués aux municipalités dans le cadre des anciens programmes quinquennaux (1999-2004) (2005-2010) (2010-2014) ne sont pas encore lancés et dont le retard est imputé à l'incompétence de certaines APC, ainsi qu'à d'autres facteurs relatifs aux contraintes administratives, a-t-on expliqué. Cette situation représente une perte de quelque quatre milliards de dinars, a déploré la DRAG dans son rapport, dans lequel il est précisé que 70% de ce montant concerne les budgets communaux (BC), soit près de deux milliards et demi de dinars, selon les chiffres présentés dans le document. Pour la commune de Bouira, pas moins de 94 projets sont en souffrance à ce jour, item pour les municipalités de Lakhdaria et de Kadiria (ouest) qui comptent chacune 69 projets non lancés. Pour ce qui est des communes d'Aomar (nord) et M'Chedellah (est), elles enregistrent respectivement 62 et 53 projets à l'état latent, a précisé la DRAG. D'autres statistiques évaluant la situation par daïra ont montré que 61% des projets, soit 176, ne sont pas lancés en travaux dans la daïra de Kadiria, 79 autres projets sont à l'arrêt, selon les précisions fournies par la direction du secteur. Parmi les communes où il y a un nombre important de projets à l'arrêt, figurent notamment les municipalités de Bouderbala, Boukram, Ain Bessam, Chorfa, Dirah et Hadjra Zergua, citées dans le rapport. La DRAG a expliqué ces arrêts par des oppositions de citoyens notamment et des contraintes techniques et administratives, ainsi que par la résiliation ou abandon des chantiers.