Il est dénoncé le délaissement que subit la population de cette commune de la part de l'administration. Les citoyens de la commune de Dirah, dans l'extrême-sud de la wilaya de Bouira mais relevant néanmoins de la daïra de Sour El Ghozlane, vivent un quotidien insoutenable et des situations incongrues à cause d'un retard incommensurable accusé en matière de développement local. Aussi, des cris de détresse émanant de cette région déshéritée sont régulièrement lancés et les réclamations formulées à maintes reprises par ses habitants ne semblent toujours pas attirer la moindre attention des pouvoirs publics. Cette fois-ci c'est l'association El Amel, activant au niveau de la cité 20-Août, l'un des plus importants quartiers de la localité de Dirah qui vient, à son tour, dénoncer le délaissement que subit la population de cette commune de la part de son administration. Dans un document destiné aux autorités compétentes et dont une copie nous a été envoyée, les membres de ladite association regrettent le fait que leur quartier, qui existe depuis 1983 et compte plus de 50% des habitants de Dirah, ne soit toujours pas pourvu en équipements publics, combien nécessaires pour la population. Evoquant une multitude de problèmes, le document de l'association met en avant une situation conflictuelle qui est à l'origine du retard en termes de développement, enregistré depuis 23 ans. En ce sens, la source du problème remonte à l'année 1983, au moment où l'Etat algérien a décidé de renvoyer vers leur lieu d'origine les familles qui occupaient des bidonvilles dans la capitale et sa périphérie. Dans ce cadre, les familles renvoyées vers la commune de Dirah, ont été installées sur une parcelle où ils avaient l'autorisation de l'APC d'y construire des habitations. Néanmoins, depuis cette date, les problèmes n'ont cessé de surgir et de s'amplifier pour la simple et unique raison que le terrain d'assiette qui avait accueilli ces familles, ne relève pas du domaine public et qu'il appartient bel et bien à des propriétaires privés. Mais, depuis la création de cette cité, les propriétaires des lieux n'ont pas cessé de réclamer vainement leurs droits, et leur indemnisation a toujours été renvoyée aux calendes grecques par les services compétents de la wilaya. Conséquence: à chaque implantation de chantier devant réaliser des équipements ou des projets de développement, les propriétaires lésés interviennent pour arrêter les travaux et interdire même aux entreprises réalisatrices de s'installer. Parmi les derniers projets attribués à la cité mais non encore entamés jusqu'à présent, figurent un complexe sportif de proximité et la construction d'un mur de soutènement pour parer au problème d'érosion et des affaissements occasionnés par les eaux de pluie. A travers leur écrit, les membres de l'association El Amel, signalent un autre problème découlant de cette situation de conflit, à savoir l'altération des rapports et des relations qu'entretiennent les habitants de la cité avec les propriétaires qui refusent de laisser le quartier, voire toute la ville s'épanouir. Face à cette situation de confusion et d'irresponsabilité qui prend en otage toute une population et, pénalise considérablement et ce, depuis des années, la cité du 20-Août et à travers elle toute la commune de Dirah, l'association dénonce le laxisme des autorités wilayales qui ne daignent toujours pas rétablir les propriétaires dans leurs droits et régler ainsi définitivement le problème. Les signataires du document se demandent à cet effet, jusqu'à quand leur calvaire va-t-il perdurer et de quel droit leur quartier subit-il un incommensurable retard en matière de projets de développement et d'aménagement urbain.