En application d'une récente instruction du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, une commission de wilaya, chargée de la mise en œuvre du plan de mise à niveau des services publics, a été mise en place, avant-hier, par le wali par intérim d'Oran, Filali Abdelghani. La création de cette commission locale, dont des modèles similaires sont appelés à être créés au niveau de toutes les wilayas du pays, vise à réhabiliter le service public, au sens large du terme, et à améliorer son fonctionnement, à l'effet de répondre aux exigences des citoyens, confrontés depuis de longues années à une bureaucratie toute puissante, conjuguée à une prestation autant anachronique que médiocre. A vrai dire, la wilaya d'Oran s'était lancée dans ce chantier, qui s'apparentait alors à un défi et non des moindres, depuis l'année 2009, avec l'arrivée du nouveau DRAG, Aït Ahcen Rabah, qui bénéficiera de tout l'appui et l'assistance de l'ex-wali, Abdelmalek Boudiaf, pour la réhabilitation progressive des services administratifs, en général, dans un esprit de rétablissement de la relation administrateur/administré, d'abord. Le processus était donc déjà en marche à l'échelle de cette wilaya quand les collectivités locales ont été instruites à l'effet de traduire sur le terrain le plan d'action du Premier ministre Abdelmalek Sellal, dont la réhabilitation du service public était l'un des axes d'articulation. Tout laisse à penser que l'actuel ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, fait du service public son cheval de bataille, lui qui a le mérite d'avoir complètement modernisé la justice au temps où il fut garde des Sceaux. D'aucuns reconnaissent que la qualité du service à destination des justiciables au niveau des différentes structures judiciaires est aujourd'hui, et de loin, la meilleure par rapport à tous les autres secteurs, avec à la clé une informatisation à 100% des différentes applications. Ainsi, le successeur d'Ould Kablia veut-il calquer son expérience -réussie- sur l'Administration -avec un grand A-. Au cours de la même réunion du conseil de wilaya élargi aux maires et aux SG communaux, présidé par le secrétaire général de la wilaya en sa qualité de wali intérimaire, un bilan des opérations accomplies dans le cadre de la réhabilitation du service public a été dressé par les membres principaux de la nouvelle commission, le DRAG et DAL notamment, chacun dans le registre qui le concerne. Ainsi, le directeur de l'Administration locale a fait savoir que depuis fin 2010, 14 annexes administratives communales, sur un total de 17 structures similaires programmées, ont été réalisées, et ce, sur fonds communs des collectivités locales (FCCL) plus des subventions du fonds de wilaya. D'ici à la fin d'année, 3 autres annexes verront le jour, selon le même responsable. A cela s'ajoute 4 nouveaux sièges de daïra, même si, dans ce chapitre-là, l'énorme retard accusé dans le projet du siège de daïra d'Oran fait ombre au tableau, ce qui n'a pas été sans susciter une vive réprimande du wali par intérim à l'égard de l'entreprise de réalisation, à laquelle il a accordé un dernier ultimatum d'un mois et demi pour remettre les clés de l'ouvrage, sous peine de « lourdes sanctions». Trois autres projets de sièges de daïra sont dans les tablettes de la wilaya, a indiqué encore le DAL, donnant dans la foulée d'autres indicateurs positifs comme la hausse du taux d'encadrement de 2 à 47% en trois ans grâce au recrutement de 5.000 agents. Pour sa part, le DRAG a souligné, en substance, que la mise en œuvre de la feuille de route de l'amélioration des prestations de l'Administration dans la wilaya d'Oran s'effectue à travers nombre de programmes et d'actions. La généralisation numérisation des fichiers, qui est actuellement à un taux très avancé, a été évoquée par ce responsable qui a précisé, par ailleurs, que la wilaya d'Oran a été la pionnière en matière d'impression à l'échelle locale des spécimens des documents administratifs en utilisant des logiciels spécialement conçus à cet effet. Ceci pour rappeler, également, qu'il n'y a plus de raison pour aucun service de se prétexter derrière le manque d'imprimés pour justifier des réclamations de citoyens. Il a, dans le même chapitre, fait savoir que l'administration a intenté 12 actions en pénal contre des vendeurs informels d'imprimés administratifs.