Notre ministre des Finances, Karim Djoudi, a plaidé, à Washington, pour une assistance technique de qualité au bénéfice des pays membres du Fmi et de la Banque mondiale. L'objectif, selon le ministre qui participait, en marge des travaux du comité financier et monétaire international du FMI ainsi que du comité de développement de la BM dans le cadre de la réunion de printemps des institutions de Bretton Woods, à ceux du groupe intergouvernemental des 24 (G24) dont les discussions ont porté essentiellement sur les effets de la crise sur les économies des pays en développement, notamment celles des pays pauvres, est d'aider ces nations à définir des programmes d'investissements publics seuls à même de créer les meilleures conditions pour la relance économique, et la définition d'un schéma optimal de gestion et de régulation des systèmes financiers. Le G24 s'est dit particulièrement préoccupé par l'impact de la crise sur les pays les plus pauvres et les plus vulnérables qui sont aussi exposés au risque d'une baisse de l'aide publique au développement APD, notant que les risques d'une nouvelle détérioration plus prolongée de l'économie mondiale restent considérables. Compte tenu de l'ampleur de la demande financière effective et potentielle, le G24 s'est déclaré favorable à la proposition du G20 de tripler les ressources à la disposition du FMI pour ses prêts, y compris au moyen de prêts bilatéraux, de l'émission de bons et d'obligations, ainsi que d'un renforcement et d'un assouplissement des nouveaux accords d'emprunt. M. Djoudi, qui a aussi pris part à la table ronde organisée par Juan Jose Daboub, directeur général à la Banque mondiale pour débattre du thème «Comment la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord) fait face à la crise», a saisi cette opportunité pour faire part des actions engagées par l'Algérie durant ces dernières années qui ont conduit à atténuer l'impact de la crise financière sur l'économie du pays. Il a par ailleurs mis l'accent sur la nécessité d'une meilleure information sur les canaux de transmission de cette crise et une coordination plus grande pour des actions à mener dans ce cadre. Sur le plan bilatéral, le ministre a rencontré la ministre française de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, avec qui il a été abordé l'état d'avancement du mémorandum ainsi que les perspectives d'impulser la coopération au regard des évolutions économiques. M. Djoudi s'est également entretenu avec son homologue iranien. Les deux hommes ont passé en revue l'état d'avancement de la coopération bilatérale, et les perspectives et les moyens de son renforcement, notamment dans le secteur des finances. Ils ont aussi convenu d'une plus grande concertation au niveau du groupe dont l'Algérie et l'Iran sont membres à la Banque mondiale.