L'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, Christopher Ross a tenu mardi une séance de travail avec les négociateurs du Front polisario, indique l'Agence de presse sahraouie (SPS). En marge de cette rencontre, le négociateur, Ahmed Boukhari, a indiqué que cette visite intervenait en prévision de la présentation du rapport sur le Sahara occidental devant le Conseil de sécurité affirmant que la «présence de Ross dans les camps des réfugiés dénote le sérieux de l'ONU dans sa quête d'un règlement du dossier sahraoui». «Il est temps de faire pression sur le Maroc afin de l'amener à se conformer à la Légalité internationale», a-t-il souligné ajoutant que «la partie sahraouie a soulevé une série de questions dont la décolonisation, l'obligation de mettre en œuvre les résolutions pertinentes pour l'organisation d'un référendum libre et transparent et la situation dans les territoires occupés». Ross est arrivé lundi dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf pour une visite de travail de trois jours «afin de préparer un nouveau round de négociations entre le Front polisario et le Maroc». Il tiendra, durant son séjour dans les camps de réfugiés sahraouis, des réunions avec des responsables du Front polisario et des membres du gouvernement sahraoui. Il s'agit de la deuxième visite de l'envoyé de l'ONU depuis début 2015 après celle effectuée en février dernier. Cette visite intervient à quelques semaines de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la question du Sahara occidental prévue en avril prochain. Dix pays «profondément préoccupés» par les violations des droits humains Dix pays ont exprimé, lundi, «à l'unanimité» devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève (Suisse) leur «profonde préoccupation» concernant les violations des droits de l'homme au Sahara occidental commises par le Maroc, a rapporté mardi l'Agence de presse sahraouie (SPS). Les dix pays ont rappelé, dans un communiqué commun, que le déni du droit à l'autodétermination en vertu du droit international, «constitue une violation des droits de l'homme», appelant la communauté internationale à «l'application de ce droit notamment dans le cas d'un territoire non autonome, le Sahara occidental». Les dix pays signataires sont l'Afrique du Sud, l'Algérie, Cuba, l'Equateur, la Namibie, le Nicaragua, la Tanzanie, le Timor oriental, le Venezuela et le Zimbabwe.