Le coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a appelé jeudi la communauté internationale à faire de Ghaza une priorité, et continuer les efforts de paix qui visent à arriver à une vision à deux Etats «souhaitée depuis longtemps». «Faire de Ghaza une priorité signifie reconnaître que nous ne pouvons pas espérer recoller les morceaux de la stratégie de paix israélo-palestinienne tout en laissant Ghaza comme elle est», a dit Serry, à l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité sur le conflit israélo-palestinien. L'agression militaire israélienne de cinquante jours à Ghaza l'été 2014 avait provoqué la mort de 2200 Palestiniens dont des femmes et des enfants, faisait partie d'une troisième escalade des hostilités des forces d'occupation en sept ans. «Cela veut dire qu'il faut réparer Ghaza, ou au moins la stabiliser, afin que nous ne reconstruisions pas pour la troisième fois pour la voir détruite de nouveau et afin que cela ne stoppe pas les efforts de paix qui visent à arriver à une vision à deux Etats souhaitée depuis longtemps : Israël vivant en paix et en sécurité aux côtés d'un seul Etat de Palestine unifié», a-t-il ajouté. Le coordonnateur spécial a estimé nécessaire que «tous les points de passage de Ghaza doivent être davantage ouverts pour permettre le libre mouvement de gens et de biens». Serry a plaidé devant les membres du Conseil de sécurité à ce que la communauté internationale doit être prête à aider pleinement le gouvernement palestinien de consensus national, politiquement et financièrement. D'un autre côté, l'émissaire des Nations unies a estimé que la colonisation illégale dans les territoires palestiniens occupés n'est pas compatible avec l'objectif d'une solution négociée à deux Etats et pourrait tuer tout espoir de faire la paix sur la base de cette solution. Il a noté que les déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans les derniers jours de sa campagne électorale «soulevaient de sérieux doutes sur cet engagement d'Israël en faveur de la solution à deux Etats». Netanhayu avait alors enterré l'idée d'un Etat palestinien et promis de poursuivre la colonisation, avant de revenir en partie sur ses propos, déclenchant une crise avec Washington.