Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a appelé mardi les Israéliens et les Palestiniens à faire des ''choix difficiles'', estimant que l'inaction pourrait conduire à une crise. M. Serry intervenait lors du débat mensuel au Conseil de sécurité sur le processus de paix au Moyen-Orient, coïncidant avec le dernier jour des neuf mois impartis aux pourparlers de paix entre Israël et la Palestine mais qui n'ont enregistré aucun progrès et ont été, en outre, suspendus jeudi dernier par le gouvernement israélien au lendemain d'un nouvel accord de réconciliation entre l'OLP de M. Mahmoud Abbas et le Hamas. Pour le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix, les efforts de paix ''ont échoué en raison de l'incapacité des parties à surmonter le fossé séparant leurs positions de fond ou même à accepter, sans réserve, un cadre américain qui tenterait d'y parvenir''. Les négociations de paix israélo-palestiniennes avaient été relancées en juillet 2013 sous l'égide des Etats-Unis sans enregistrer de résultats, alors que la colonisation israélienne dans les territoires occupés a atteint une ampleur sans précédent. Selon M. Serry, ''des choix difficiles doivent être faits par les parties qui devraient réaliser que ne pas faire de choix est l'option la plus préjudiciable de toutes''. Il a, alors, soutenu qu'il était temps que ''les parties se posent la question de savoir si elles souhaitent être à la hauteur de leur engagement déclaré d'une solution à deux Etats ou bien que, par défaut, elles laisseront filer cette solution''. M. Serry a estimé que Palestiniens et Israéliens doivent, avant tout, éviter toute mesure qui rendrait futile tout effort permettant de revenir aux négociations et sauver la solution à deux Etats. ''Les deux parties doivent se convaincre mutuellement qu'elles sont des partenaires pour la paix. Si Israël est sérieusement en faveur de la solution à deux Etats, il doit reconnaître l'impact négatif de la poursuite des activités de colonies de peuplement'', a-t-il poursuivi. Le Coordonnateur spécial a également jugé nécessaire pour la communauté internationale et la région de réévaluer leur rôle si elles restent convaincues de l'importance de la solution à deux Etats et de se demander ce qu'elles peuvent faire pour persuader les deux parties à faire le bon choix.