Les analyses ADN effectuées sur le nouveau-né dont les parents avaient cru, le 4 janvier dernier à El Bouni (Annaba), à un «échange», vu que le bracelet dont était muni le bébé portait la mention «garçon», ont confirmé qu'il «s'agissait bien d'une fille», a affirmé jeudi le directeur de la santé, Redha Lehtihet. Ce responsable a confirmé la déclaration qu'il avait faite à l'APS, en janvier dernier, dans laquelle il avait fait part d'une erreur dans la déclaration du sexe du bébé à la suite d'une «négligence» des agents de l'hôpital Abdallah Nouaouria, d'El Bouni lors de la remise du bébé à sa maman, muni d'un bracelet mentionnant qu'il s'agissait d'un garçon. Lehtihet a souligné que l'administration de l'hôpital d'El Bouni a été destinataire d'un rapport judiciaire mentionnant que les tests ADN prouvent que le nouveau-né de sexe féminin a «bel et bien été remis à sa génitrice» et qu'aucun échange de bébés n'a été effectué. Des sanctions disciplinaires ont été prises à l'encontre des agents coupables de cette négligence qui avait valu le dépôt d'une plainte par la famille qui avait cru, en toute bonne foi, se basant sur la mention erronée inscrite sur le bracelet, que le nouveau-né avait été échangé, a conclu le directeur de la santé. Agée de 39 ans, la maman qui habite la localité Echabbia dans la commune d'El Bouni avait été admise, aussitôt après son accouchement le 4 janvier dernier, pendant quatre jours, au service de réanimation à la suite d'une hémorragie tandis que son bébé avait été placé au service néonatal. Une fois sortie du service de réanimation, elle avait reçu son bébé et découvrit qu'il s'agissait d'une fille. La famille décida alors de porter plainte au motif que son bébé (à l'hôpital en attendant les résultats de l'ADN) a été «échangé». Au cours des deux dernières années, un seul cas d'enlèvement de bébé a été enregistré et l'affaire n'est pas résolue à ce jour.