Le chef de la Mission de l'ONU au Mali (MINUSMA), Mongi Hamdi, a déclaré lundi que son organisation "ne peut pas attendre indéfiniment" le paraphe de l'accord de paix d'Alger par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Pour le paraphe du document par la CMA, "on ne peut pas donner de délai, mais on ne peut pas attendre indéfiniment", a affirmé à la presse à sa sortie d'audience avec le Premier ministre malien Modibo Keïta. La CMA avait demandé un délai pour consulter sa base. M.Hamdi a estimé devant la presse "qu'il n'y a pas d'autre alternative (pour la CMA) que de s'engager dans cet accord". "On continue de travailler (pour) convaincre nos frères de la CMA pour qu'ils s'inscrivent dans la logique de paix, dans la logique de l'accord qui a été paraphé", a-t-il indiqué. Cet accord, a-t-il ajouté, "répond à beaucoup de revendications des uns et des autres. Comme tout le monde le sait, cet accord est le résultat d'une solution de compromis et toute solution de compromis ne peut être parfaite". Toutefois, a-t-il conclu, "l'accord pourrait être utilisé comme une base pour la mise en place d'une paix durable, crédible et juste pour tous les Maliens et toutes les Maliennes, pour tout le monde". Les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali ont paraphé le 1er mars dernier à Alger un accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, conduite par l'Algérie, en tant que chef de file. Le document a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger (le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. Cependant la CMA regroupant (le Mouvement national de libération de l'azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'azawad (MAA) a demandé "une pause" pour consulter leur base militante avant de parapher le document.