A bon résultat, bonne mine. Les joueurs et l'entraîneur de l'équipe nationale ont fait tomber le masque après la facile victoire face à Oman (4-1) ce lundi. Traits plus détendus, sourires s'étirant plus facilement, les Verts n'ont pas caché leur satisfaction après ce succès probant en zone mixte. Le statut du sélectionneur national n'a jamais été aussi fragilisé qu'au lendemain de Qatar-Algérie (1-0). Si le public algérien a consenti à accorder un sursis à Christian Gourcuff après une CAN mi-figue mi-raisin, la contre-performance face à la bande à Djamel Belmadi a renforcé le doute des observateurs. Une réalité que n'a pas occultée le Breton dans la préparation du match face à Oman. Comme il l'a dit à la fin du match, il se savait attendu, ce qui fait qu'il n'avait pas droit à l'erreur. Il serait exagéré de dire qu'il jouait carrément sa tête, mais une contre-performance aurait compliqué son séjour, jusqu'ici paisible, sur la côte algéroise. Venu devant la presse sans se défiler, comme à son habitude, Christian Gourcuff s'est félicité du résultat. «Le problème, ce n'est pas le 4-4-2 !» «Il y a eu des satisfactions, parce qu'on a abordé la rencontre avec beaucoup d'application, beaucoup de sérieux. On savait de toute manière qu'on était attendus au tournant et on est partis, du coup, de la meilleure des façons en ouvrant la marque assez tôt. Ça nous a permis d'avoir de la confiance, mais surtout du rythme qui nous a manqué lors du match face au Qatar. Parce que la différence entre les deux matches, ce n'est pas l'organisation, ou le 4-4-2... On a encore joué en 4-4-2 aujourd'hui, mais on a fait la différence grâce au rythme avec lequel on a imprégné la rencontre. On a su comment changer de rythme". Dans son discours le sélectionneur national n'a pas occulté la défaite face au Qatar qu'il a rappelée histoire d'obliger ses joueurs à en tirer les enseignements nécessaires. "On est venus ici pour préparer l'avenir. Cela nous permet d'être optimistes pour la suite. Après, on ne devrait pas occulter non plus le premier match. Bien au contraire, il faut en tirer les enseignements. C'est comme ça qu'on pourra avancer.» «Quand on aborde nos matches avec suffisance, ça ne passe pas !» L'humilité, un mot diversement employé par le sélectionneur national, ainsi que Sofiane Feghouli et Ishak Belfodil. Apparemment, c'est l'état d'esprit avec lequel les Verts ont abordé le match du Qatar qui a suscité une certaine polémique dans le vestiaire. Le milieu de terrain du FC Valence y fait référence crûment alors que Christian Gourcuff y a juste fait allusion. «On doit avoir beaucoup d'humilité. Car lorsqu'on aborde nos matches avec suffisance, ça ne passe pas ! La confiance s'installe. On a vu aujourd'hui que sur le plan collectif, il y a un groupe qui prend forme. On a constaté une organisation très cohérente, ce qui suscite beaucoup de satisfactions», a déclaré le sélectionneur. Des satisfactions que partagent, à des degrés divers, les joueurs.