Quelques heures de débrayage du personnel navigant commercial (PNC) de la compagnie Air Algérie auront suffi à faire réagir la direction générale de l'entreprise. En effet, un accord de principe a été conclu entre le syndicat national du PNC et la tutelle pour accorder «le statut de permanent aux éléments en contrat à durée déterminée (CDD)». La grève surprise déclenchée lundi matin par le PNC a provoqué une véritable anarchie à l'aéroport Houari-Boumediene. Plusieurs vols nationaux et internationaux ont été suspendus. Le mouvement de protestation a pris en otage une foule de voyageurs qui ne savaient pas s'il fallait rentrer chez eux ou patienter, ce qui a amené la direction générale d'Air Algérie à intervenir immédiatement pour trouver un terrain d'entente avec les employés et interrompre par là même ce mouvement de protestation. Les vols ont repris vers 16h après l'engagement pris par le PDG d'Air Algérie d'accorder le statut permanent à quelque 70 salariés en CDD, selon des sources concordantes. Pour ce qui est du reste des revendications, à savoir l'amélioration des conditions de travail, l'entrée en vigueur de la convention collective décidée avec la direction générale en 2013 et la création d'une direction propre aux PNC, il sera négocié le 4 avril entre la section syndicale et la direction générale de la compagnie nationale. Le Syndicat national du PNC a noté dans un communiqué rendu public hier avoir «gelé momentanément le mouvement de protestation après avoir reçu des garanties de la part de l'employeur pour voir nos protocoles, conventions et accords appliqués dans les prochains jours». Les représentants de ce syndicat ont exprimé, par la même occasion, leur «étonnement» quant aux informations faisant état d'une revendication relative au départ du président-directeur général de la compagnie». Il s'agit d'une «allégation mensongère nullement imputable au SNPNCA», a-t-on précisé. D'autre part, le syndicat déplore l'«absence totale de représentants de la tutelle et le fait que le plus gros des dossiers demeure dans les tiroirs sans qu'il y ait une avancée depuis 2011».