Malgré une très bonne deuxième mi-temps où il s'est procuré de nombreuses occasions de scorer, le RC Arba est tombé avec les honneurs lors de sa première finale de coupe d'Algérie. Avant d'aborder cette finale inédite, les hommes de Mohamed Mihoubi étaient déjà rentrés dans l'histoire des clubs de la Mitidja. Fondé en 1941, le RCA n'avait jamais réussi à faire parler de lui dans le giron du football algérien, hormis une accession récente en Ligue 1 en 2013. Après une première année honorable parmi l'élite durant laquelle ils ont fini dans la première moitié du tableau (8e), les Bleu et Blanc ont fait rêver cette saison leur milliers de fans en réalisant le meilleur parcours de leur histoire dans l'épreuve populaire. Avant cette édition, il faut dire que la formation de l'Arba n'avait jamais dépassé le stade des huitièmes de finale. Il a fallu une période d'apprentissage avec les gros bras de la Ligue 1 pour que le club voie plus loin que le bout de son nez. C'était suite à une victoire obtenue sur le terrain du CRB Aïn Fekroun (1-0). Libéré par cette qualification déjà historique, le RCA va avoir l'eau à la bouche à l'occasion de son quart de finale qui l'a opposé au NA Hussein Dey au stade 20-Août. Menés pourtant à la 93e minute de la partie, les coéquipiers de Harrouche vont avoir pour une fois la chance de leur côté. Non seulement Zeddam égalise dans le temps additionnel, mais le gardien de but providentiel Fellah allait offrir aux siens une autre qualification historique au dernier carré de la compétition. Et comme l'appétit vient en mangeant, le tout Arba s'est mobilisé autour de son équipe pour avoir le droit de disputer la première finale de l'histoire du club. Malgré une opposition très musclée face à l'ASO en demi-finale au stade Omar-Hamadi, le RCA va déjouer encore une fois les pronostics, et ce, grâce à un autre exploit de son gardien de but Ahmed Fellah lors de la fatidique séance de tirs au but. En intégrant le cercle fermé des clubs ayant disputé au moins une fois une finale de coupe d'Algérie, le RCA venait tout simplement d'écrire la plus belle page de son histoire. Ce club sympathique de la région de Blida aurait pu prétendre à mieux en mettant la main sur son premier titre national. Mais privé des services de son meneur de jeu Hocine Harrouche, expulsé de manière très stupide une semaine plus tôt en championnat face au NAHD, le club cher à l'ex- international Djamel Amani a échoué si près du but face à une formation du MO Béjaïa, plus chanceuse durant les 90 minutes de la partie, mais beaucoup plus volontaire. C'est comprendre la grosse déception qui s'est emparée des supporters d'Ezzerga au coup de sifflet final de l'arbitre Bichari. Il était écrit quelque part que le trophée ne resterait pas longtemps dans la Mitidja, même si une certitude s'est dessinée à l'Arba à l'issue de cette première finale de coupe d'Algérie perdue : C'est que le petit club parti de rien ou presque il y a quelques années, a rendu fière toute une ville.