La Caisse nationale de retraite va passer à une modernisation qui se veut hautement technologique. Une réflexion est engagée sur un programme pour alléger les procédures administratives et raccourcir les délais de traitement des dossiers des retraités, selon le directeur général de la Caisse nationale de retraite (CNR), Tidjani Hassan Haddam. «Il est question de reconstituer la carrière de l'assuré, de l'informatiser et, par conséquent, de réduire le support papier avec l'idée de l'éliminer complètement à l'avenir», a-t-il expliqué hier au forum d'El Moudjahid. Pour ce faire, la CNR s'est lancée dans la saisie informatique des déclarations annuelles des salaires et des salariés (DAS). «Nous avons mutualisé les moyens en recourant à l'aide du personnel d'autres mutuelles afin de terminer cette opération dans les plus brefs délais», a fait savoir le même responsable. «Ce programme évitera aux retraités de se déplacer au niveau des administrations pour récupérer des documents, car ce sera à notre administration de le faire pour lui», a-t-il ajouté. La CNR, qui compte aujourd'hui 2.6 millions de retraités pour une prise en charge financière de 78 milliars DA, doit gérer au mieux ses pensionnés à travers la communication qu'elle adopte en leitmotiv et choisir de véhiculer le message oralement, par écrit et via son site web. Dans ce sens, M. Haddam a annoncé que les communications de la CNR seront également diffusées en langue amazighe. «Il y a des retraités qui ne comprennent ni l'arabe ni le français, donc pour nous rapprocher plus d'eux et éviter les malentendus, nous avons décidé de véhiculer nos messages également en langue amazighe à travers les différents canaux de communication», a-t-il expliqué. Il s'agit, aussi, de la multiplication des structures de proximité par la mise en place de 179 centres d'accueil, d'orientation et d'information en direction des retraités et ce, au niveau des grands axes urbains et les zones éloignées, dont 54 consacrés aux wilayas des Hauts-Plateaux et 25 autres pour le sud du pays. Elles ont pour mission d'informer les pensionnés et les demandeurs de pension sur les droits ouverts par la réglementation en vigueur en la matière, la prise en charge des requêtes et autres doléances, ainsi que la réception des demandes d'ouverture de droits à la retraite. Toujours dans le cadre de l'amélioration des prestations de la CNR, Haddam a fait part d'un service pour les personnes âgées et malades. Il s'agit notamment de mettre à leur disposition une assistante sociale pour gérer leurs démarches administratives. Le service national comptabilisé Concernant la revalorisation de 5% des pensions de retraite, le même responsable a assuré qu'elle a pris effet au début du mois en cours. «Les retraités seront augmentés ce mois-ci», a-t-il souligné. Haddam a tenu à souligner que la CNR se porte bien financièrement, contrairement aux rumeurs qui circulent conséquemment à la chute des prix des cours de pétrole. «Nous ne dépendons pas des ressources de l'Etat, mais des cotisations des assurés sociaux qui sont notre seule source financière», a-t-il argué. Interrogé sur la différence entre la pension et l'allocation de retraite, l'invité du forum a indiqué que les pensionnés sont ceux qui ont au minimum 15 ans de cotisation de retraite. «La femme peut percevoir sa pension à partir de 40 ans, tandis que l'homme, c'est à compter de 50 ans». Pour ce qui est des allocations de retraite, celles-ci sont versées aux retraités qui ont atteint 60 ans, l'âge légal de la retraite. Sur la question de comptabiliser ou non les années du service national, le DG de la CNR a certifié qu'elles seront cumulées dans les cotisations à la retraite. «L'article 11 de la loi 93-92 nous oblige à assimiler les années du service national aux années de travail», a-t-il avancé. «Cependant, cette loi n'est applicable que sur les retraités qui ont atteint l'âge légal et qui ont cumulé 32 ans de service», a ajouté l'intervenant.