Les forces de mobilisation populaire en Irak ont lancé leurs premières opérations contre les terroristes du groupe takfiriste Daech dans la province d'al Anbar et de Ramadi. Une source militaire à Ramadi a indiqué au journal libanais «al-Akhbar» l'arrivée du secrétaire général de l'organisation Badr, Hadi el Amiri, pour superviser les forces populaires dans la base militaire de Habbaniyeh (30 km à l'est de Ramadi). Alors que les préparatifs se poursuivent pour lancer la bataille de libération de Ramadi, d'imposantes forces de la police fédérale sont arrivées sur place. Le député Mohammad Naji, un dirigeant de l'organisation Badr, a révélé à al Akhbar que Hadi el Amiri commandera les batailles et les opérations militaires à al-Anbar, et annoncera «la libération de Ramadi dans les prochains jours». Pour un autre dirigeant de Badr, porte-parole des forces de la mobilisation populaire, Karim el Nouri, Daech sera une proie facile après l'avoir assiégé à Ramadi. Selon lui, la bataille de la libération d'al-Anbar sera beaucoup plus facile de celle de Tikrit qui a nécessité un mois». Par ailleurs, des sources politiques ont révélé au même journal libanais que le déploiement des forces de la mobilisation populaire à al-Anbar n'était pas une bonne nouvelle pour certains pays arabes et des pays du Golfe, y voyant «une reconnaissance par les forces sunnites des factions chiites». S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, cette source gouvernementale a prévu des pressions supplémentaires sur les «dirigeants politiques sunnites» pour mener une campagne contre les forces populaires, et l'accuser de mener des exactions et des violations, comme ce fut le cas à Tikrit. Le Parlement irakien devait voter hier après-midi la décision de l'entrée officielle des forces populaires à la province d'al Anbar.