Le Front des Forces Socialistes (FFS) qui vient de désigner un nouveau secrétaire national, en la personne de M.Mustapha Bouhadef, se prépare à installer une nouvelle équipe à la tête de la direction nationale. Ayant boycotté, sans grande pompe, l'élection présidentielle d'avril dernier, le parti d'Aït Ahmed, entend ainsi donner un nouveau souffle à la dynamique partisane, notamment sur le plan international avec la participation de Hocine Aït Ahmed au 36e congrès du Parti socialiste ouvrier espagnol qui s'est tenu récemment à Madrid. Une rencontre qui a permis au président du FFS de prêcher, encore une fois, la philosophie démocratique et citoyenne dont il se targue d'être le principal initiateur sur la scène nationale. Sur le plan organique, Mustapha Bouhadef a convoqué, pour aujourd'hui et demain, le conseil national, en session extraordinaire et élargie où sera exposée puis débattue, selon l'ordre du jour, la conjoncture politique nationale : «Les militants et les sympathisants donneront leurs appréciations, tout au long des deux jours, de l'évolution politique nationale depuis notamment la réélection d'Abdelaziz Bouteflika pour un deuxième mandat à la tête du pays» nous a indiqué, en substance, M.Bouhadef. Il a été décidé, par ailleurs, de reporter à quinze jours l'élection, des éléments du nouveau secrétariat national de sorte à donner le temps adéquat à cette mission qui ne se fera pas, comme cela a été souvent le cas, sans agitation. De son côté, le Rassemblement national démocratique (RND), formation qui a soutenu tambour battant, la candidature du chef de l'Etat, semble jouer sur du velours. Son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, lui aussi, réunira, ce week-end, les membres du conseil national dont la finalité ne sera autre que de faire valoir et rappeler à «qui de droit», les fruits récoltés grâce à l'engagement de l'ancien parti majoritaire à l'APN aux côtés du premier magistrat du pays. Même si la mobilisation «Rndiste» a fusionné, dans le cadre de la l'alliance présidentielle, avec celles du FLN de Belkhadem et du MSP, il n'en demeure pas moins que Ahmed Ouyahia, en redoutable manoeuvrier, tentera de tirer la couverture à lui et récolter, ainsi, le maximum de dividendes. En clair, le regain d'activité partisane et la montée au créneau de ces deux formations politiques, et non des moindres, donnent un aperçu sur l'intention des uns et des autres quant aux «grands» bouleversements qui toucheront, dès la prochaine rentrée sociale, la scène politique et que les observateurs, les plus avérés, n'ont cessé de prévoir. Attendons pour voir plus clair...