Le curcuma, comme le gingembre, est un rhizome, une tige souterraine, qui se caractérise par ses pigments jaune orange. Colorant naturel, c'est lui qui donne leurs belles couleurs aux currys ou aux tajines. Il est aussi réputé pour être anti-inflammatoire voire, à forte dose, antalgique. Le point sur ses vertus. Ajouté aux aliments, celui que l'on appelle «safran des Indes» ou «safran du pauvre» permettait de conserver leur fraîcheur et leur saveur. En médecine ayurvédique, de même qu'en médecine traditionnelle chinoise, le curcuma a longtemps été utilisé pour stimuler la digestion. Que contient-il ? Des curcuminoïdes, dont le principal actif est la curcumine, qui dore la poudre et lui apporte son goût légèrement amer. Quels sont ses bienfaits ? Le curcuma est anti-inflammatoire. À forte dose, il devient même antalgique. Il est très antioxydant. Il stimule aussi la digestion, car il augmente la sécrétion biliaire. La libération de la bile a pour effet d'émulsionner les graisses, ainsi mieux «attaquées» par les enzymes. Le curcuma augmente aussi le transit avec une action intéressante sur le cholestérol alimentaire. Pour qui ? Dans l'alimentation : pour tous, afin de prévenir l'inflammation. En complément : pour ceux qui souffrent de problèmes articulaires (tendinite, arthrose, arthrite). Il est déconseillé en cas de calculs biliaires. À quelle fréquence ? Le plus souvent possible dans les plats cuisinés ou les vinaigrettes (une cuillerée à café rase, à moduler selon les goûts). Ni toxique ni agressif pour la paroi intestinale, le curcuma peut mettre du temps à agir sur l'inflammation (trois à quatre semaines). Si vous souffrez, n'hésitez pas à prendre un anti-inflammatoire allopathique (pendant trois jours maximum) pour soulager la douleur, et commencez simultanément votre cure de curcuma.