456 candidats fraudeurs au baccalauréat 2015 ont fait l'objet d'exclusion. C'est ce qu'a indiqué hier la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, lors d'un point de presse animé au lycée de mathématiques à Alger. «Ces cas ne peuvent être tolérés», a affirmé la ministre d'un ton ferme. Ces sanctions concernent 293 candidats libres et 163 candidats scolarisés, a estimé la conférencière, tout en précisant que «ces exclusions vont de 3 à 5 années». Les parents d'élèves et les enseignants surveillants ont leur part de responsabilité dans ce qui s'est passé, d'après la ministre, qui regrette leur agissements. «Des sanctions ont également été destinées aux enseignants et aux chefs de centre d'examen impliqués dans des affaires de triche et dont le nombre n'est pas encore déterminé», fait-elle savoir. «Les enseignants et chefs de centre d'examen impliqués dans les fraudes approuvées vont comparaître devant le conseil de discipline», a souligné la première responsable du secteur. Cette dernière n'a pas manqué de démentir, encore une fois, les informations relayées sur les réseaux sociaux portant sur la fuite de sujets. «La fuite de sujets n'a été signalée qu'après leur distribution aux élèves», a réfuté la ministre, ajoutant : «Cela traduit l'inexistence de quelconque fuite». Elle a fait aussi savoir que les enquêtes sont ouvertes pour identifier les auteurs de ces faits qui ont eu recours à des pseudonymes. «Ces enquêtes vont révéler les auteurs de fuite de sujets sur les réseaux sociaux», a dit la ministre qui enchaîne que l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de communication a facilité la triche, un fait qui n'est pas nouveau. Les parents d'élèves ont été sévèrement critiqués par la ministre qui a relevé que «des parents ont équipé leurs enfants d'appareils de nouvelles technologies en leur fournissant des réponses, via ces moyens, aux questions posées». Par ailleurs, des instructions fermes ont été adressées par Benghebrit aux enseignants surveillants encadrant les centres d'examen concernant les épreuves du Brevet d'enseignement moyen (BEM) qui débutent aujourd'hui, en les instruisant de bien faire leur travail afin de combattre la fraude qui porte atteinte à la crédibilité des examens.