C'est aujourd'hui que les épreuves du bac débutent sur l'ensemble du territoire national, pour prendre fin jeudi. 657 026 postulants entre élèves scolarisés et candidats libres sont attendus. L'épreuve du baccalauréat 2014 ne déroge pas aux règles organisationnelles et pédagogiques établies depuis des années, excepté les nouvelles dispositions anti-fraude. Les élèves des classes terminales se dirigeront vers les 2181 centres d'examen pour tenter de décrocher leur ticket de passage à l'université. Ce sont au total 657 026 lycéens dont 450 374 candidats scolarisés et 206 652 postulants libres qui prendront part à cet examen. Les candidats de 5 filières sur les 6 existantes composeront jusqu'à jeudi prochain. Les épreuves seront ouvertes pour tous les candidats par deux matières : la langue arabe et l'éducation islamique. Les sujets ne seront pas identiques et dépendront de la filière des candidats. «Une chose est sûre, les sujets ne porteront que sur les cours dispensés en classe et ne dépasseront pas le seuil fixé par la commission des programmes», a tenu à rassurer le ministère de l'Education nationale. Pour mettre fin aux rumeurs de fuite de sujets colportée notamment via les réseaux sociaux, la ministre Mme Nouria Benghebrit a tenu à rassurer, il y a quelques jours sur le plateau de la Télévision nationale, que «l'Onec qui supervise les examens assume sa mission avec minutie. Il y a une professionnalisation à l'office. Il y a aussi une commission dans chaque wilaya qui suit de près toute l'opération d'acheminement des sujets et la sécurité à l'intérieur des centres d'examen». Ce qu'il faut dire, c'est que le baccalauréat 2014 ne déroge pas aux règles établies depuis des années. Les mêmes mesures pédagogiques et organisationnelles sont reconduites. Le seul fait nouveau a trait à la triche. La fraude massive qui a entaché le bac 2013 a incité la tutelle à prendre de nouvelles dispositions. «Il est demandé aux surveillants d'établir deux PV. Le PV de la salle et un autre PV au cas où il y aurait un problème particulier où les personnes qui perturbent seront clairement identifiées. Cette année, c'est celui qui perturbe qui payera», a averti la ministre de l'Education nationale. Autre mesure dissuasive, l'autorisation de sortie des candidats aux toilettes signée conjointement par le candidat et le surveillant de la salle d'examen. Pour dissuader les candidats, la tutelle a lancé aussi, depuis quelques semaines, une campagne contre la fraude au baccalauréat. L'Onec n'a pas hésité à utiliser les convocations des candidats pour y inclure en bas du planning des épreuves un avertissement sur les pratiques considérées comme une tentative de triche et les lourdes sanctions, notamment l'exclusion pour une durée qui peut atteindre les dix années, qu'encourent les fraudeurs. Il faut dire à ce propos que pas moins de 139 917 personnes supervisent l'examen, dont 120 000 enseignants-surveillants et 4650 observateurs répartis entre les centres d'examen. Enfin, selon la ministre de l'Education, toutes les dispositions ont été prises pour que le baccalauréat se déroule dans de bonnes conditions.