Pas moins de 1200 personnes ont marché hier, dans le centre-ville de Tizi Ouzou, pour exiger le «départ» de Mohand Cherif Hannachi à la tête du club de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK). Les protestataires ont pris le départ du stade du 1er-Novembre, empruntant la rue des Genêts pour rejoindre le siège de la wilaya devant lequel ils se sont rassemblés pour observer un sit-in. Notons que cette manifestation constitue la deuxième du genre après celle qui a eu lieu à la fin du mois de mai. A préciser que cette marche a drainé une grande foule composée des anciens joueurs de ce club durant les années 1970, 80 et 90 et aussi les supporters du club qui ont répondu favorablement à l'appel du comité de sauvegarde de la JSK. Comme cela été prévu, les supporters des Canaris ne comptent pas faire marche arrière dans leur démarche jusqu'à ce que le départ du président de ce club soit officiellement prononcé. Des centaines d'opposants à Hannachi sont revenus à la charge pour exiger son départ. Les marcheurs ont scandé tout le long de leur itinéraire, des slogans à travers lesquels ils appellent les autorités compétentes à prononcer le départ immédiat de Hannachi avant qu'il ne soit trop tard. «Dégage Hannachi !» «25 ans de gestion, Barakat !» ou bien «Tous pour sauver la JSK, notre symbole», ont-ils lancé. A préciser que la marche était pacifique, mais elle a engendré de grands embouteillages routiers au centre-ville de Tizi Ouzou, au grand dam des usagers de la route. A souligner que les anciennes gloires de la JSK et de l'Equipe nationale de football ont accusé Hannachi d'être à l'origine du marasme dans lequel vit le club ces dernières années. Selon les présents, les résultats dérisoires obtenus cette saison reflètent nettement l'absence de professionnalisme dans ce club. Parmi ces personnalités footballistiques, on cite Aïboud, Djamel Menad, Ali Fergani, Lyès Izri, Hamid Sadmi et Nesnes. «La JSK était l'exemple du football algérien. Mais malheureusement, cette année elle était menacée de relégation. Notre club a été toujours classé en haut du tableau, mais aujourd'hui, nous fêtons la relégation. C'est honteux», ont-ils dénoncé. Cette marche qui a été suivie par un rassemblement devant le siège de la wilaya et au cours duquel une délégation composée de 6 membres a été reçue, hier après-midi, par le chef de cabinet de la wilaya. «Nous avons été reçus cet après-midi (hier après-midi, Ndlr) par le chef de cabinet du wali qui nous a rassuré de transmettre notre lettre de doléances au premier magistrat de la wilaya», a-t-on appris. Il s'agit, entre autres, de Djamel Menad, Lyès Izri, Hamid Sadmi, Aïboud, Mahfoud Belabbès et Abdelouahab Aït Menguellet, le P/APC de Tizi Ouzou. «Nous souhaitons à ce que notre revendication soit prise en considération par les autorités. Au cas contraire, les opposants à Hannachi menacent de durcir le ton et de descendre dans la rue. «Nous restons mobilisés jusqu'à ce que ce président soit démis de ses fonctions», a-t-on appris.