Le cycliste algérien Hichem Chaâbane a donc été suspendu pour une période de 18 mois à compter du 22 avril dernier. Contrôlé positif à deux substances interdites lors du dernier Tour d'Algérie il avait été suspendu à titre provisoire par la Commission nationale antidopage après qu'elle a été avertie par le laboratoire français qui venait d'analyser les échantillons d'urine du cycliste algérien. Après avoir auditionné ce dernier, la Commission nationale antidopage (CNAD) a décidé de le mettre sur la touche des compétitions pour une période de 18 mois. Cette sanction étonne de par la durée de la suspension. L'Agence mondiale antidopage (AMA) a, en cette année 2015, durci son système pour sévir contre tous ceux qui sont reconnus coupables de s'être dopés. Alors que la sanction la plus sévère, concernant ce type de sportifs, était de deux ans avant 2015, elle a été doublée et portée à quatre ans depuis le 1er janvier dernier. Il est même envisagé une radiation à vie en cas de récidive. Ce nouveau code mondial antidopage a été adopté par l'ensemble des Fédérations sportives internationales, dont celle du cyclisme, l'UCI. «Une suspension de quatre ans pour une première violation du règlement antidopage intentionnelle lorsqu'il y a présence, utilisation, tentative d'utilisation ou possession d'une substance ou d'une méthode prohibée (cela s'applique aux substances de dopage lourdes telles que les stéroïdes, l'hormone de croissance, l'EPO ou le dopage sanguin)», est-il précisé dans un des documents de l'UCI. Même lors qu'elle veut se montrer flexible envers certains athlètes, cette Fédération parle d'un simple avertissement jusqu'à une suspension de deux ans mais pas de 18 mois. Le laboratoire évoque deux substances interdites décelées dans les urines du cycliste algérien. A priori cela représente un facteur aggravant mais d'une manière officielle personne ne dit de quelles substances il est question. Alors que dans d'autres pays, ce genre d'information est répercuté au niveau des médias, chez nous on préfère cultiver le secret pour ne pas nuire, certainement, à l'athlète et la suite de sa carrière. Il faudrait maintenant voir ce que va décider l'UCI suite à cette sanction de 18 mois dont vient d'écoper Hichem Chaâbane. Cette Fédération internationale a elle aussi reçu les résultats du laboratoire français. Il faut s'attendre à ce qu'elle applique sa propre réglementation d'où le risque de voir Chaâbane suspendu pour une plus longue période étant entendu qu'il a le droit de faire appel contre toute décision prise à son encontre. Du reste, le code mondial antidopage indique que «chaque gouvernement privilégiera l'arbitrage comme moyen de résolution des différends liés au dopage, sous réserve des droits de l'homme, des droits fondamentaux et du droit national applicable». Il faut savoir que suite à cette suspension, le cycliste algérien va perdre tous les titres et trophées qu'il a remportés au moment où il a été contrôlé. Il en va de même des primes en argent qu'il a remportées. Mais cela ne s'arrête pas là, l'Agence mondiale antidopage (AMA), exige des Fédérations nationales qu'elles mettent en place des règles disciplinaires pour empêcher que les membres du personnel d'encadrement du sportif qui utilisent des substances interdites ou des méthodes interdites sans justification valable ne puissent encadrer des sportifs relevant de la Fédération internationale ou de la Fédération nationale.