Le cycliste algérien, Hichem Chaâbane, a été contrôlé positif à deux produits anabolisants (EPO et glucocorticoïdes) lors du dernier Grand Tour d'Algérie cycliste 2015. Chaâbane, 26 ans, a été contrôlé positif au cours du GP de Constantine et celui d'Annaba par la commission nationale antidopage. Cette dernière a transmis les échantillons d'analyses au laboratoire antidopage de Chatenay Malabray (Paris). Chaâbane, qui est suspendu à titre conservatoire par la Fédération algérienne de cyclisme (FAC), a dix jours devant lui pour demander l'analyse de l'échantillon B, avec ses propres moyens (295 euros). Si l'échantillon B des urines confirme celui du A (comme c'est souvent le cas), Chaâbane purgera au minimum deux années de suspension par la Fédération algérienne de cyclisme conformément à la réglementation de l'Union cycliste internationale (UCI). Outre cette sanction, Chaâbane qui a remporté les Grand Prix d'Alger, de Constantine, les tours de Annaba, d'Oran et de Bilda sera déclassé et remboursera toutes les primes gagnées lors du GTAC 2015. C'est un vrai scandale qui a fait le tour du monde. C'est la première fois dans l'histoire du sport algérien qu'un athlète a été contrôlé à l'EPO. Cette substance interdite, qui fait des ravages dans les sports d'endurance (cyclisme, athlétisme, etc.) se prend par voie intraveineuse. Selon un spécialiste en médecine du sport, on croit savoir que le ministère des sports va enquêter sur cette affaire après audition de Chaâbane par la commission de discipline de la Fédération algérienne de cyclisme. Interrogé par nos soins, le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, très affecté par cette affaire, dira : «Je suis profondément affecté d'apprendre que le cycliste Hicham Chaâbane sur lequel nous avons fondé beaucoup d'espoir ait eu recours à un tel procédé pour gagner, alors qu'il devait se préparer sans l'utilisation des produits anabolisants qui sont dangereux pour la santé. Pour cela, je demande à ce que des mesures rigoureuses soient prises (4 ans de suspension) à l'encontre des sportifs fraudeurs, ainsi que leurs entraîneurs. Il est impératif de prendre des dispositions afin que le dopage soit banni dans le sport algérien. Nous allons saisir les services concernés en vue de diligenter des enquêtes sur le dopage qui touche le sport. Les enquêtes permettront de mettre hors d'état de nuire toutes les personnes qui sont à l'origine de ce fléau.»
