Aujourd'hui, Avigdor Lieberman, de son vrai nom Evit Lvovitch Lieberman, l'émigré moldave qui a quitté sa terre natale en 1978 pour émigrer en Israël, cette terre spoliée aux Palestiniens, et dont il est devenu le chef de la diplomatie depuis le 1er avril, rencontrera le french doctor Bernard Kouchner à Paris. Paris, après Rome et avant Berlin et Prague, est la deuxième capitale qui recevra aujourd'hui un ministre des Affaires étrangères israélien qui n'a jamais caché ses idées racistes, sécessionnistes et belliqueuses vis-à-vis des Arabes et des Palestiniens en particulier. Même si ces derniers sont de nationalité israélienne, il ne cesse de leur reprocher leur nationalité, alors qu'il est lui-même un immigré avec certainement beaucoup moins de légitimité que ses compatriotes Arabes et juifs. Des compatriotes pour lesquels l'actuel chef de la diplomatie israélienne proposait en 2004 un plan pour séparer définitivement les juifs des Arabes… Les idées racistes, staliniennes et nazies de Lieberman Lieberman en effet - ne l'oublions jamais - n'a cessé depuis de demander la déportation des 20% de citoyens israéliens qui sont les Palestiniens qu'Israël n'avait pas réussi à chasser de leurs terres en 1948.«Ces Arabes israéliens sont une 5e colonne», ne cesse de répéter cet ignoble personnage que la France reçoit aujourd'hui. Un individu qui exigeait, il y a à peine quelques mois encore, «qu'on retire aux Arabes israéliens au moins le droit de vote s'ils ne prêtent pas un serment de loyauté à l'Etat juif et démocratique». Je suis curieux de savoir quelle sera l'attitude du chantre de la liberté, de la démocratie et des droits de l'homme français quand il recevra cet homologue que l'Europe toute entière «déteste» et condamne en privé mais qui fait contre mauvaise fortune bon cœur. Une Europe qui, à l'occasion de ce minitrip «sioniste», est dans la gêne et ceci d'autant que notre immigré moldave a réaffirmé -depuis qu'il fait partie du gouvernement Netanyahu - que les engagements de paix signés par les précédents gouvernements de son «pays» ne devaient pas être respectés. Lieberman qualifie de slogans la solution de deux Etats Lieberman a en effet considéré que «la solution à deux Etats» israélien et palestinien et «la terre contre la paix», telles que prévues par les engagements pris lors de la conférence d'Annapolis, aux Etats-Unis, en 2007 ne sont que des «slogans»… Ce qui évidemment fait rager les capitales européennes mais aussi Washington qui ne savent plus où donner de la tête. A l'évidence, tous les médias aux ordres qui qualifient Lieberman «d'ultranationaliste» mais jamais de raciste - ce qu'il est réelle ment - relèvent - comment pourraient-ils l'éviter ? - cette difficulté. Mais ils avancent que cette «tournée sera davantage réservée à une prise de contact».Ainsi donc ils minimisent la portée d'une telle visite qui reste officielle quoi qu'on en dise. Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, recevra sans doute aussi Lieberman. C'était attendu au regard des «affinités» de ce personnage qui vient de mener campagne contre la liste aux élections européennes de Dieudonné…Un Guéant qui prend quand même le soin de déclarer - sait-on jamais ? - que «ce qui serait souhaitable quand même c'est qu'Avigdor Lieberman se rallie aux décisions qui ont été prises par la communauté internationale, c'est la moindre des choses». Dont acte ! L'Europe à genoux devant le lobby sioniste Mais voilà, les choses ne sont pas aussi simples que cela puisque tout le monde connaît les visées expansionnistes d'Israël et sait que l'actuel gouvernement d'extrême droite ne cherche qu'à gagner du temps. Il est même prêt à mener d'autres guerres pour mettre la communauté internationale devant des faits accomplis. C'est d'ailleurs ce qui se passe depuis toujours en terre palestinienne spoliée. La communauté internationale qui subit le «diktat» sournois et efficace des lobbies sionistes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est terriblement «gênée» aux entournures, puisqu'elle prêche sans arrêt des valeurs humaines, de justice et de droits de l'homme, valeurs qu'elle n'applique jamais concernant le problème de la Palestine. Cette politique de deux poids deux mesures que l'Occident pratique, à genoux devant des lobbies puissants qui lui dictent sa démarche, sera-t-elle condamnée, évoquée, murmurée ou chuchotée par Bernard Kouchner, notre champion des droits de l'homme, à l'oreille du Moldave ? Les intérêts français et israéliens trop liés Pas sûr ! Des enjeux trop puissants reposent sur le tapis. Que valent alors la vie de millions de Palestiniens et le bombardement d'enfants innocents ? Surtout quand le Crif veille, surveille et protège les intérêts de l'Etat sioniste en Hexagone. Mais Dieu soit loué, de très nombreux juifs condamnent de plus en plus ce mouvement décrié. C'est d'ailleurs le cas de rabbins et de personnalités juives, nombreux, qui commencent à mener des batailles médiatiques, en France notamment. Ainsi, la perversité du discours politique sioniste des dirigeants israéliens est-il mis à nu chaque jour un peu plus. Ce qui démontre bien que le gouvernement extrémiste de Tel-Aviv n'est pas honni et condamné seulement par des Palestiniens qui luttent pour leur patrie, mais aussi par de très nombreux juifs et Israéliens qui savent pertinemment que le sionisme mène Israël à sa perte. Ces juifs qui condamnent le sionisme Ce constat est, avec l'arrivée au pouvoir d'individus de l'acabit de Lieberman, plus que probant. Surtout quand des hommes de religion comme Shmiel Mordche Borreman, cofondateur de l'association d'étude rabbinique Yechouroun, Judaïsme contre sionisme, ne cesse de prendre parti pour les Palestiniens et les authentiques juifs et Arabes d'Israël. Un rabbin décidément pas comme les autres et qui, comme d'autres coreligionnaires, ne cesse de dénoncer le sionisme et ses lobbies. Cette association soutient d'ailleurs à escient les listes du Parti antisioniste aux élections européennes de juin. Vous l'avez deviné, ce Parti antisioniste créé par le trublion Dieudonné a encore fait couler beaucoup d'encre. Il a surtout fait sortir de leurs gonds toutes ces gens bien intentionnées qui crient au loup dès qu'il s'agit de se mobiliser contre les mouvements sionistes. Pour qui roule le sieur Guéant ? Parmi les «offusqués», le sieur Guéant justement qui n'a pas hésité, malgré sa position «élyséenne», de s'en prendre à Dieudonné qui avait annoncé fin avril son intention de présenter au moins cinq listes «antisionistes» aux européennes, avec notamment l'ancien membre du Front national, Alain Soral. Ce qui n'est pas du goût de nombreux responsables français parmi lesquels on retrouve les «vassaux» inconditionnels du Crif notamment. Ainsi, Guéant a dénoncé -au… forum de Radio J, une radio de la communauté juive (l'Elysée détient pourtant le monopole des radios publiques), «une initiative absolument scandaleuse qui doit être condamnée moralement par tous les gens de bonne volonté». Et d'ajouter : «Les pouvoirs publics sont en train de voir si ces initiatives tombent sous le coup de la loi. Je ne suis pas sûr que nous parvenions à les interdire, nous ne pouvons interdire que ce que le droit permet d'interdire.» Ce qui a créé un tollé un peu partout en France et divisé les Français… Des listes antisionistes qui font trembler le pouvoir Concernant ces listes, le rabbin Borreman affirme : «Nous avons appris que, vu le contexte actuel de la main basse du sionisme sur les partis et les institutions de France, le Parti antisioniste de France a été formé et se présentera comme candidat aux prochaines élections européennes en 2009.» «L'hystérie agressive du Crif et autres organisations sionistes, non représentatives du judaïsme ni de l'ensemble des citoyens juifs français, n'est que la pointe de l'iceberg, de la mise en œuvre de la main basse du sionisme sur les institutions et les libertés chères à chacun de nous.» «Oser critiquer le sionisme, c'est risquer de se faire accuser d'antisémite», poursuit le rabbin qui rappelle : «Il est de notre devoir de juifs, de musulmans, de toute personne éprise de justice de dénoncer l'idéologie et la pratique politique du sionisme basées sur l'injustice, l'arrogance, le racisme. Une fois de plus, il est impératif de rappeler que le judaïsme n'est pas le sionisme. Le sionisme n'est nullement le représentant du judaïsme.» «Le sionisme de nos jours a pris également une forme pieuse, c'est par ce moyen que ses agents, parmi eux des ‘‘rabbins'' sionisent les communautés juives et étouffent toute voix d'opposition. Les sionistes se servent de la souffrance que les juifs ont subie pour en faire une industrie de l'‘‘holocauste'', amasser de l'argent et d'autres soutiens pour s'assurer le plus dangereux armement dont ils se servent abjectement contre le peuple palestinien.» Manifestation contre la présence de Lieberman à Paris Comme chacun peut le constater, des voix autorisées s'élèvent en France et un peu partout pour remettre en cause le sionisme et les politiques agressives et colonisatrices de Tel-Aviv et surtout dénoncer les connivences des dirigeants européens avec Israël. Aujourd'hui, un «sit-in» est prévu devant le Quai d'Orsay, à Paris, afin de manifester contre cette politique et la présence de Lieberman «le fasciste» en France. Un appel a été lancé en ce sens et où il est rappelé entre autres «qu'après avoir boycotté le chancelier Haïder en Autriche, et crié au danger fasciste en 2002 quand Le Pen s'est retrouvé au deuxième tour de l'élection présidentielle, voici que l'on accueille sans sourciller le fasciste Avigdor Lieberman à Paris !» En Hexagone des mobilisations antisionistes se déroulent régulièrement. Au grand dam des autorités officielles qui doivent préserver leurs intérêts, par trop liés aux intérêts sionistes. Dieudonné donne du fil à retordre à tous ces Don Quichotte, mais Mbala Mbala est déjà «crédité» de 12% des voix pour son parti aux élections européennes de juin. Et cela inquiète ! Certes il ne s'agit que de «sondages». Mais vous le savez bien, en France, on a peur des sondages et du «qu'en dira-t-on»… Se souvient-on encore de juillet 2003, lorsque, concernant l'éventuelle libération de 350 prisonniers palestiniens, Lieberman avait déclaré qu'«il serait préférable de les noyer au fond de la mer Morte» et qu'«en tant que ministre des Transports, il était disposé à affréter des bus à cet effet».Tout est dit. Que pensent alors de cela nos chers dirigeants européens ? Le champion français des droits de l'homme rappellera-t-il cette «anecdote» à «Adolf Lieberman» ? Rien n'est moins sûr ! On se la jouera surtout sur du velours… Question de diplomatie bien sûr…