La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) a annoncé qu'elle signera le 20 juin en cours l'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation nationale au Mali. Ces discussions avaient pour but de lever les obstacles à la signature par la CMA de l'Accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali. Jusque-là, cet accord a été signé par le gouvernement du Mali, des mouvements touaregs et la médiation internationale conduite par l'Algérie. La CMA qui avait paraphé ce document à Alger le 13 mai 2015 et avait refusé de signer ce document le lendemain à Bamako, exigeant, pour sa signature, la prise en considération d'amendements exprimant nombre de revendications, signera ce document le 20 juin en cours. Du 29 mai au 5 juin 2015 se sont tenues à Alger des discussions entre les parties au processus d'Alger sous l'égide de la médiation internationale élargie dirigée par l'Algérie, chef de file, et la CMA a signé un document de sécurité avec le gouvernement du Mali et la médiation internationale. Cet accord consiste en l'adoption de deux documents (relevé des conclusions et arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités) qui faciliteront une poursuite positive du processus jusqu'à la mise en œuvre complète de l'Accord, est-il expliqué par la CMA dans un communiqué. «Les deux documents signés ce vendredi 5 juin 2015 à Alger tiennent compte en partie des préoccupations exposées par la CMA à la médiation le 17 mars 2015. Aussi, la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) informe l'opinion nationale et internationale de sa décision de procéder à la signature de l'Accord le 20 juin 2015», est-il ajouté dans ce document. Finalement après plusieurs jours des concertations entre la médiation et la coordination des Mouvements de l'Azawad du 27 mai au 5 juin 2015, des arrangements sécuritaires ont été trouvés. Les trois parties ont signé les documents (CMA, gouvernement malien et la médiation internationale). Dans le document concernant les arrangements sécuritaires, il est dit que la milice doit quitter la ville de Ménaka dans les 72 heures, c'est-à-dire au plus tard le 8 juin ! Déjà, des milices, dans une déclaration faite dans la journée du 6 juin, ont fait savoir qu'elles ne bougeront pas de la ville de Ménaka, nous a déclaré Hama Ag Sid Ahmed, conseiller politique auprès du secrétaire général du Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA), l'un des mouvements touaregs composant la CMA. «Si les arrangements sécuritaires ne se sont pas concrétisés dans les prochaines heures, en particulier en ce qui concerne la ville de Ménaka, on pourrait s'attendre à une remise en cause de ces mêmes arrangements sécuritaires signés à Alger le 5 juin», ajoute-t-il. «Par ailleurs, il a été compris par la délégation de la CMA que ses préoccupations (amendements remis le 17 mars à Kidal) seront prises en compte et négociées lors de la première réunion du comité de suivi de l'accord de paix et de réconciliation qui sera signé par la CMA au plus tard le 20 juin à Bamako et en se référant à l'autre document appelé (relevé de conclusion des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation du processus d'Alger)», ajoute ce conseiller politique auprès du secrétaire général du MNLA. «Dans les prochaines semaines avant et après la signature de l'accord de paix, nous aurons une plus grande lisibilité de la paix dans cette région qui en a certainement besoin», dira-t-il.