Interrogé mardi soir par Canal+, chaîne dont il est le consultant, Didier Deschamps a confirmé s'être engagé à Marseille et indiqué l'avoir fait pour deux saisons. «Je n'ai pas hésité, a déclaré le capitaine de l'équipe championne d'Europe en 1993. L'OM et Pape Diouf ont fait la démarche. C'était le bon moment. Il y a deux ans, les conditions n'étaient pas réunies. Cette fois j'avais envie d'y aller.» Deschamps a également confirmé ne venir qu'avec un adjoint, Guy Stéphan, qu'il avait croisé au sein de l'équipe de France entre 1998 et 2000, quand il était adjoint de Roger Lemerre. Loin de «l'étiquette» associée à l'ex-coach de Monaco et de la Juventus, qui passe pour être très exigeant dans les moyens mis à sa disposition. «L'exigence, je l'ai d'abord avec moi-même, se défend Deschamps. Il y a des personnes compétentes en place à l'OM. Je ne me vois pas arriver et tout bousculer. Un entraîneur, c'est aussi à lui de s'adapter.» Flatté par l'intérêt suscité par sa nomination, Deschamps sait que son passé lui «offre une légitimité». Mais il sait que le public «sera exigeant» avec lui. «Je n'aurai pas de traitement de faveur», pense Deschamps. Cuisiné sur ses projets et ses moyens, il est resté flou, parlant de «mener l'OM le plus haut possible». Marcel Desailly, l'ami lui aussi consultant pour Canal, lui a parlé de retrouver un OM «au niveau de 1993». La pression, déjà, pour le dernier entraîneur d'un club français finaliste de Ligue des champions (Monaco, 2004).