Les historiens ont salué, hier, le rôle des étudiants algériens durant la guerre de Libération nationale. «Les étudiants algériens qui ont fréquenté l'université Zeitouna en Tunisie se sont distingués par une contribution précieuse et un soutien infaillible lors de la guerre de Libération», ont-ils indiqué. La majorité des étudiants ayant fréquenté l'université Zeitouna dont les défunts moudjahidine Ibrahim Tirichine et Bakir Ben Guedi ont rejoint la Révolution pour œuvrer à la diffusion de la prise de conscience nationale et prendre en charge l'organisation, ont indiqué les intervenants lors d'une rencontre organisée par l'association Machaâl Echahid à l'occasion de la commémoration de la Journée nationale de l'étudiant le 19 mai 1956. A ce propos, le Dr Amer Nakhila, historien, a évoqué les conditions difficiles des étudiants algériens en Tunisie, rappelant qu'ils s'étaient rendus dans ce pays pour apprendre la langue arabe et la religion musulmane au début de 1950, dans le but de préserver l'identité nationale menacée d'annihilation par le colonialisme français. Il a rappelé également les sacrifices consentis par ces étudiants avant et après le déclenchement de la guerre de Libération, le 1er Novembre 1954. «L'adhésion des étudiants algériens au combat révolutionnaire a constitué un tournant décisif dans la Grande révolution du 1er Novembre 1954», a t-il martelé. La date du 19 mai constitue donc une des «pages glorieuses» de la Révolution nationale quand les étudiants ont déserté les bancs de l'université pour rejoindre le maquis, convaincus que «l'avenir et la dignité du pays sont tributaires de l'indépendance». Pour sa part, le Dr Daoud Daoudi a insisté sur la précieuse contribution du moudjahid Guedi qui a rejoint les rangs de la Révolution en 1957. Ce moudjahid a occupé plusieurs postes de responsabilité durant la Révolution et a fait face à plusieurs attaques de l'occupation française. D'autre part, il a salué le rôle de Tirichine qui s'est consacré pleinement à la Révolution algérienne. «Il organisait des rassemblements au sein de sa faculté pour promouvoir l'amour de la patrie et convaincre ses camarades de rejoindre les rangs des combattants», a-t-il fait savoir. Pour les intervenants, cette rencontre était une occasion pour «transmettre le message aux générations montantes et souligner les sacrifices de la génération de Novembre pour la libération de la patrie». Il a, ainsi, été mis l'accent sur la nécessité de sauvegarder la mémoire de la Nation, précisant que les moudjahidine Brahim Tirichine et Bakir Guedi sont «un exemple à suivre pour la préservation de la souveraineté et la stabilité du pays». Les historiens ont appelé, à l'occasion, les moudjahidine à témoigner de leur vécu pour compléter et confirmer l'histoire de la Révolution algérienne. «Nous sommes toujours à la recherche de témoignages vivants ou de documents qui nous permettent d'écrire l'histoire aux générations futures», ont-ils indiqué.