L'Assemblée populaire communale d'Azeffoun, localité côtière située au nord de Tizi Ouzou, est pour ainsi dire dans l'œil du cyclone. A majorité RCD avec cinq sièges, trois pour le FFS et un pour le RND, l'assemblée vit depuis plusieurs semaines au rythme de frictions entre élus, frictions qui se compliquent au fil des jours tout en prenant l'aspect d'une crise appelée à durer. Les prémices de cette crise ont vu le jour dès le début de l'année en cours au moment où deux élus sur la liste du parti de Saïd Sadi ont décidé de geler leurs activités au sein de l'assemblée, suivi par le quatrième élu quelques jours après. C'est alors que s'est formée ce qu'ils appellent «une nouvelle majorité», composée de cet élu, des trois issus du FFS et de celui issu du RND. Ce «bloc» estime entre autres que le P/APC gère la collectivité seule, réclame les deux fauteuils de vice-présidence et accuse M. Ouali, élu pour un deuxième mandat successif, de mauvaise gestion. Une réunion informelle sur les suites à donner à ce quiproquo se tiendra aujourd'hui entre les cinq éléments. C'est du moins ce que nous a indiqué un élu FFS contacté hier à ce sujet. Sur le reste, il a refusé de faire de déclaration, estimant ne pas pouvoir outrepasser le «principe de travail de groupe» entamé depuis le début de la contestation. La situation s'est compliquée encore plus quand, vers la fin du mois dernier, les signataires avaient rendu public un communiqué placardé sur toutes les places publiques d'Azeffoun et dans lequel les auteurs s'interrogeaient sur le silence observé par le premier magistrat quant au «gel des deux élus et militants» pour l'accuser ensuite de gestion chaotique et de vouloir accaparer tous les pouvoirs. Le lendemain, la crise s'est corsée. Les protestataires avaient exigé la création d'un comité de suivi et d'un audit. Contacté hier à ce propos, le P/APC, M. Ouali, s'est monté plutôt rassurant face à cette crise. Mais eu égard aux avis des uns et des autres, la crise est loin d'être dissipée.