Baptisé «Titanic» par les habitants de la place du 1er Mai, dans la commune de Sidi M'hamed, le chantier Ghazi Belhafaf connaît actuellement des travaux de démolition dans l'îlot qui fait face au siège du ministère du Travail et de la Sécurité sociale.Les travaux de démolition dans l'immense chantier Ghazi Belhafaf, à la place du 1er Mai, dans la commune de Sidi M'hamed, viennent de commencer. Jeudi, deux ouvriers armés de marteaux-piqueurs s'attaquaient aux parties construites. Suivant l'état d'avancement de cette opération, l'on comprend que la démolition a été engagée depuis une semaine environ. Les deux travailleurs s'attaquent pour le moment aux parties sensibles de la plus haute construction de ce chantier dont les premiers travaux de réalisation remontent aux années 1980. Ceci dans la perspective d'une intervention lourde sur la principale partie du bâtiment. L'atelier de démolition a été ouvert précisément dans l'îlot qui fait face aux sièges du ministère du Travail et de l'UGTA. Depuis des années, les jeunes tombés dans la délinquance (consommation et commercialisation de drogue, agression, assassinat…) y ont trouvé refuge. Les différents services de sécurité n'ont jamais osé investir ce coin chaud de la ville. Avant le lancement de cette opération, les autorités ont décidé de refaire la clôture du «Titanic» comme il est baptisé par les habitants de la place du 1er Mai. Les barricades métalliques ont été supprimées pour céder la place, dès le début 2007, à une clôture en dur. Pour éviter toute intrusion, du fil barbelé a été suspendu sur le mur d'enceinte. Aucune plaque ne signale la nature des travaux actuels ou leur durée. Toutefois, l'installation d'un chantier à ce niveau est de bon augure. Elle signifie que la construction est finalement relancée après une quinzaine d'années d'abandon. En revanche, l'îlot qui fait face à la crèche publique Saliha Farhat est toujours à l'arrêt. Initialement, le chantier a été ouvert pour la construction de 121 logements. Actuellement, l'abandon est total. De loin, on voit des murs délabrés. La clôture en dur empêche toute intrusion des délinquants et des SDF. C'est à travers les brèches ouvertes dans le grand portail d'entrée que l'on découvre une décharge sauvage au milieu des constructions. Les sachets contenant des ordures ménagères proviendraient des bâtiments voisins. Les habitants préfèrent jeter leurs sacs à ordures des balcons que de les descendre afin qu'ils soient récupérés par les équipes de Net-Com. Cet îlot est devenu un cimetière. Une vue hideuse est ainsi proposée aux habitants. Pourtant, l'APC de Sidi M'hamed, dont le siège est situé entre les deux lots du chantier Belhafaf, a promis de reprendre cette partie pour y aménager des bureaux (Seeal, Sonelgaz, poste, banques…).