Le milieu de Chelsea Frank Lampard a défendu vendredi son équipier Didier Drogba, critiqué en Angleterre pour sa fureur publique contre l'arbitre à l'issue de l'élimination des Londoniens en demi-finale retour de la Ligue des champions contre Barcelone mercredi. «Je peux comprendre la réaction de Didier. C'est un émotif», a déclaré Lampard. «Quand onze adultes se battent pour entrer en finale et qu'au moins trois penalties ne sont pas sifflés, on ne peut pas s'attendre à ce qu'ils sortent calmement. Il n'y avait rien de violent, juste de la colère, parce qu'on s'était battu si fort pour aller si loin», a tenté de justifier Lampard. «Qu'une décision n'aille pas dans votre sens, OK, deux OK. Mais trois, quatre ou cinq, c'est juste impossible. Je n'irai pas jusqu'à parler de conspiration, mais on doit se poser des questions», selon le milieu de terrain des Blues. «L'arbitre n'a rien dit, il n'a pas donné d'explication. Mais je ne pense pas que ce soit explicable», a déclaré l'Anglais. Dans un entretien au Guardian, le secrétaire général de l'UEFA, David Taylor, a regretté l'attitude des joueurs de Chelsea, expliquant qu'on «pouvait attendre un meilleur comportement de joueurs». «J'ai parlé (au directeur général) Peter Kenyon à la fin du match, et il accepte complètement le fait qu'il n'y a pas de conspiration», assure Taylor. Le responsable a toutefois reconnu que «parfois, il y a des interrogations sur le niveau de l'arbitrage». A la fin du match, Drogba s'en est pris avec virulence à l'arbitre, Tommy Ovrebo, avant de hurler à une caméra de télévision : «C'est une p... de honte.» Michael Ballack s'est également montré agressif. Malgré ses excuses jeudi, Drogba s'est exposé à des sanctions de l'UEFA mais aussi au mécontentement de ses dirigeants qui, selon la presse britannique, entendent désormais se séparer de leur attaquant de 31 ans. La presse britannique, notamment le tabloïd The Sun, a bâti une thèse du complot de l'UEFA qui, selon elle, ne voulait pas d'une nouvelle finale 100% anglaise. L'entraîneur de Chelsea, Guus Hiddink, a rejeté sans ambiguïté ces accusations, tout en jugeant qu'Ovrebo était le «pire» arbitre qu'il ait jamais vu.