L'Algérie et l'Allemagne peuvent bénéficier d'une complémentarité économique des plus avantageuses dans le sillage d'un partenariat gagnant-gagnant. Les atouts des deux pays peuvent conduire à une dynamique d'investissements et une relation privilégiée entre les entreprises algéro-allemandes. En ce sens, la situation financière de l'Algérie caractérisée par des réserves de changes de l'ordre de 180 milliards de dollars ainsi qu'un effacement de la dette extérieure est des plus enviables. La rigueur et la viabilité de l'économie allemande n'est plus à démonter. Ainsi, en vue de tirer profit de ces avantages dont jouit l'axe économique algéro- allemand, une rencontre d'hommes d'affaires a été organisée avant hier par le Forum des chefs d'entreprises (FCE) qui a offert un cocktail dinatoire à l'honneur d'une délégation composée de plus d'une vingtaine d'entrepreneurs allemands en visite à Alger. La délégation germanique est conduite par Peter Ramsauer, ancien ministre fédéral et membre actuel du Parlement allemand où il préside la commission des affaires économiques et de l'énergie. La rencontre à laquelle ont assisté de nombreux chefs d'entreprises du Forum a été rehaussée par la présence de Götz Lingtenhal, l'ambassadeur d'Allemagne à Alger. La rencontre était une occasion pour Ahmed Tibaoui, le président du Conseil d'administration et d'orientation (COS) du FCE de souligner la place stratégique qu'occupe l'Algérie et son environnement favorable pour les opérations d'investissement étrangers. «L'Algérie est un marché très porteur», a indiqué Tibaoui qui a illustré ses propos par les accords économiques paraphés avec l'Union européenne et les pays arabes (Ndlr, accord d'association avec l'UE et celui de la Zale). «En vertu de ces accords de partenariat, l'Algérie représente un marché de quelques 700 millions d'habitants», fera remarquer le président du COS du FCE qui n'omet pas de mettre l'accent sur la place géostratégique qu'occupe l'Algérie considérée comme «la porte de l'Afrique». L'orateur rappellera dans cette optique l'organisation par le FCE d'un forum économique Algérie-Afrique prévu vers la fin de l'année à Alger. «L'Algérie peut facilement s'adapter aux nouvelles techniques de gestion. Au FCE, nous sommes entrain de tout faire pour acquérir le savoir- faire», a ajouté le même responsable. Ahmed Tibaoui qui s'est félicité d'une augmentation de l'ordre de 40% du volume des échanges économiques entre l'Algérie et l'Allemagne a toutefois déploré «l'insuffisance des opérations d'investissements allemands en Algérie». A rappeler que le président du FCE, M. Ali Haddad, avait soutenu lors d'une audience qu'il a accordé à l'ambassadeur d'Allemagne en poste à Alger que «son pays représente avec son industrie diversifiée l'exemple à suivre pour l'Algérie». «Le Forum des chefs d'entreprise est prêt à jouer le rôle d'intermédiaire et œuvre à intensifier la coopération économique entre l'Algérie et l'Allemagne» avait ajouté, par la même occasion M. Ali Haddad.
L'Algérie, un partenaire fiable pour l'Allemagne «Nous souhaitons renforcer davantage nos relations économiques avec l'Algérie», a indiqué de son coté Peter Ramsauer, le président de la commission économique et de l'énergie au Parlement fédéral allemand lors de son intervention mardi soir. C'est l'objectif du déplacement de la délégation qu'il a conduite à Alger, fortement intéressées, selon ses dires, par des opérations d'investissements dans le secteur du transport, de la Santé, de l'Agroalimentaire, le domaine du logement ainsi que celui de l'énergie. «En tant qu'économie, nous ne visons pas un succès. Notre souhait c'est surtout la satisfaction des partenaires étrangers à travers une relation pérenne et viable. Nous ne sommes pas là pour remplir nos caisses d'argent et nous en aller», fera savoir en outre Peter Ramsauer. A ce propos, «la direction du Forum prévoit l'installation, dès le mois prochain, de son membre honoraire en Allemagne», informe de son coté Mehdi Bendimerad, président de la Commission des relations internationales au FCE.