Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a déclaré lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a exposé le message qu'il avait adressé à la Ligue des pays arabes, que «le Liban n'est pas concerné par tout traité conclu entre Israël et la Palestine», selon l'agence d'informations libanaise El Neshra. «L'initiative de paix arabe n'a pas changé. Cette initiative est basée sur une formule tripartite constante, Frontière, Retour et Etat», a-t-il indiqué, précisant que «toute violation de cette formule donnerait au pays hôte le droit d'attaquer». Bassil a en outre souligné que «le refus de la naturalisation des Palestiniens était une garantie au droit de retour», ajoutant que «le Liban soutenait d'une manière constante ce droit». Et de poursuivre : «La naturalisation causera un déséquilibre flagrant dans la démographie et une explosion qui aboutira à la division et à la désintégration. Le Liban et la Palestine doivent se solidariser en ce qui concerne le droit au retour et personne ne peut leur retirer ce droit». Bassil a signalé que «la renonciation au droit au retour signifiait la déclaration d'un Etat juif et la dispersion du peuple palestinien». «Toute solution qui ne tient pas compte de l'équilibre de la société libanaise fera des réfugiés des bombes à retardement. Le Liban n'acceptera qu'aucun accord tenu entre Israël et la Palestine lui soit imposé», a-t-il clamé. Il a ajouté que «le Liban avait émis des réserves quant à la décision adoptée par la Ligue arabe, étant donné que l'expression «droit au retour» n'y est pas mentionnée», notant «avoir contacté le secrétaire général de la Ligue arabe, ainsi que le ministre palestinien des Affaires étrangères pour leur transmettre ses réserves». Le ministre Bassil a enfin annoncé qu'il s'était réuni avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, au Koweït et qu'ils s'étaient entendus sur les constantes. «L'initiative arabe est tronquée et cette faute devrait être corrigée», a-t-il conclu.