Le conflit entre les travailleurs et la direction du complexe de production d'ammoniac et d'urée, Sorfert, situé au niveau de la zone industrielle d'Arzew, a connu un rebondissement après le dépôt de plainte par la direction du complexe pour grève illégale et blocage de l'accès à l'usine. En effet, dimanche dernier, les travailleurs avaient observé un sit-in devant le siège du complexe pour protester contre la non-satisfaction de la plateforme de leurs revendications socioprofessionnelles. Actuellement, syndicat et direction s'observent et le dialogue, souhaité pourtant par les deux parties, est resté au stade de vœu pieux. Des sources du secrétariat de l'Union territoriale UGTA d'Arzew nous ont annoncé la tenue d'une assemblée générale, lundi, des travailleurs qui a regroupé près de 400 ouvriers. «C'était une solution pour dépasser l'illégalité de l'action des travailleurs. Au terme de cette rencontre, il a été décidé de reprendre le travail et de saisir l'inspection du travail d'Arzew pour intenter une médiation entre les deux parties en conflit», indiquent notre source. Après la reprise du travail, les travailleurs ont sollicité l'arbitrage de l'inspection du travail d'Arzew pour tenter d'obtenir la satisfaction de leur plateforme de revendications. «Si la médiation n'aboutit pas, le conseil syndical du complexe peut alors recourir à la grève en respectant les dispositions légales», précise la même source. Pour rappel, les revendications des travailleurs se résumaient en la non perception des primes d'intéressement et de nuisance qui étaient octroyées auparavant avant qu'elles ne soient supprimées en 2014 sans aucune raison valable, indiquent les travailleurs.