La direction des mines et de l'industrie de la wilaya de Skikda compte atteindre, en matière d'alimentation en gaz naturel, un taux de couverture de l'ordre de 50% à l'issue de l'achèvement du programme quinquennal 2005-2009. Dans ce cadre, cinq localités ont été touchées par ce programme, à savoir Filfila, Djendel, Bouchtata, Beni Bechir et Menzel Bendiche. Coût global du programme : 991,38 millions de DA. Les foyers raccordés sont estimés à 4454 familles. La longueur du réseau s'élève, quant à elle, à 132,729 km. Le taux moyen d'avancement des travaux de réalisation du réseau de transport est de 41,66%, celui lié au réseau de distribution est de 100%. Plusieurs habitants des régions montagneuses ont souffert depuis des années des rigueurs climatiques et du déficit en gaz. Leur dotation en gaz butane a été insuffisante. Dans un autre cadre, le programme des quartiers et lotissements sociaux (PQLS), s'est vu allouer un montant de l'ordre de 152,6 millions de DA pour une longueur de réseau de 44 km dont 30 ont été déjà réalisés. On estime le nombre de foyers raccordés à 932. La commune de Laghdir, relevant de la daïra d'El Harrouche, sera aussi concernée par le programme. La viabilisation ne suit pas Le programme a touché différents lotissements de la wilaya dont les terrains ont été affectés aux bénéficiaires dans le cadre de différentes formules de construction. Et, aussi paradoxal que cela puisse paraître, après plus de 20 ans, ces sites, qui ont vu l'éclosion de plusieurs centaines de villas de haut standing, sont à moitié viabilisés. A titre d'exemple, le lotissement de Oued El Ouahche n'a ressenti les bienfaits du gaz naturel que récemment. On peut prendre aussi l'exemple de la cité des 641 logements, jouxtant la cité des 500 logements. Réceptionnée en grandes pompes en 2003 par le président Abdelaziz Bouteflika, elle n'a eu sa dotation en gaz que dernièrement. Pour sa part, la wilaya de Skikda, au titre du budget adopté par l'Assemblée populaire de la wilaya, apporte une pierre à l'édifice. En 2008, 40 millions de DA ont été accordés et exclusivement destinés à la localité de Aïn Bouziane, relevant de la daïra d'El Harrouche, et des quartiers et lotissements des localités de Ben Azzouz, Salah Bouchaour et Aïn Cherchar. Concernant les trois dernières cités, les sites retenus sont au nombre de 24, dont 13 à Salah Bouchaour, l'une des communes les plus pauvres au niveau de la wilaya. La longueur du réseau à concrétiser est de l'ordre de 2897 km, la grosse part a été réservée pour Aïn Cherchar correspondant à 1707 km. Le nombre de foyers à toucher est de 413. Pour sa part, la localité de Aïn Bouziane verra le raccordement de 400 foyers sur (10 km de réseau). 100% en 2014 Pour l'année en cours, la wilaya a encore alloué 50 millions de DA à l'opération. «Notre grand objectif également est d'atteindre les 100% de couverture à l'issue de l'achèvement du programme 2010-2014.» Le plus gros problème se pose dans les localités du massif de Collo. «Le relief est très difficile, nous devons les gros moyens pour satisfaire les besoins des populations locales. Nous comptons beaucoup sur l'aval du comité interministériel, regroupant les ministères de l'Energie et des mines, de l'Intérieur et des Collectivités locales et des finances, pour la réalisation d'un gazoduc traversant cette région», nous explique le directeur de l'industrie et des mines. Il est vrai que les régions de Collo, Tamalous, Aïn Kechra, Ouled Attia, pour ne citer que celles-là, ont été désavantagées par leur topographie et par des entraves liées à la sécurité. Ce qui n'est plus le cas depuis ces dernières années. En effet, dans le cadre des programmes de développement, des réalisations relatives à de tronçons routiers, des ouvertures de pistes et des dalots reliant les mechtas les plus éloignées ont été concrétisées pour le grand bonheur des habitants. Ces travaux leur ont permis de ressentir les effets du désenclavement. Aussi, les entreprises de réalisation ne pourraient plus invoquer la difficulté d'accès. La région Est de la wilaya souffre aussi du déficit en gaz. La Marsa et Ben Azzouz sont les moins loties. «Leur relief est plat, donc elles sont plus accessibles», nous assure le DMI.