Pour avoir organisé une prise de vue, d'une banalité confondante, de l'un des deux Boeing 747-200B (dénomination militaire VC-25A) présidentiels américains survolant la Statue de la Liberté, le chef des affaires militaires de la Maison-Blanche, qui est un civil membre du cabinet présidentiel, a présenté sa démission. Cette démarche ayant été suscitée, la démission de Louis Caldera a été acceptée. Le 27 avril, le Boeing escorté de deux chasseurs F16 avait survolé New York en déclenchant une forte inquiétude chez certains habitants de la ville. Dans sa lettre de démission Caldera note simplement que sa présence aurait gêné le Président. Sur son site, la Maison- Blanche diffuse un rapport de sept pages sur les conditions de l'incident, rappelle que le Boeing en cause appartient au PAG (Presidential Airlift Group), lui-même intégré au VHMO (White House Military Office) comptant 2300 personnes, que dirigeait justement Louis Caldera. Ce document précise que le PAG ne notifiait pas ses vols d'entraînement à la Maison-Blanche, que le vol litigieux a fait apparaître des «ambiguïtés structurelles et d'organisation», et que les procédures doivent être revues. Selon l'US Air Force citée par le New York Times, le vol litigieux a coûté 328 835 dollars au contribuable américain, dont 35 000 dollars de kérosène.