Pas moins de 280 morts et 4417 blessés sur les routes algériennes durant le mois d'avril dernier. Un chiffre alarmant qui reflète la banalisation d'une conduite suicidaire qui ignore tout respect du code de la route. Le bilan de la Gendarmerie nationale fait état de 2274 accidents survenus durant la période allant du 1er avril au 5 mai. Le nombre d'accidents n'a cessé d'aller crescendo jusqu'à atteindre un seuil critique. La wilaya de Batna a enregistré le plus important nombre d'accidents durant la même période, soit 116. Oran vient en deuxième position avec 103 accidents, alors qu'Alger occupe la troisième position avec 100 accidents. Le nombre d'accidents recensés à Sétif est aussi important puisqu'il a atteint 83 accidents. C'est un bilan encore une fois critique, qui confirme que le phénomène de l'insécurité routière reste toujours préoccupant. Le comportement humain demeure le facteur causal prépondérant à l'origine de ces accidents. Il s'agit en général de l'indiscipline du conducteur, de son manque de civisme. Les analyses de ces statistiques attestent clairement que l'excès de vitesse demeure la cause principale des accidents de la route. L'excès de vitesse est aussi un phénomène à combattre puisque 412 accidents en sont les conséquences, suivi des dépassements dangereux dans 233 accidents. Il y a lieu de rappeler que l'année 2008 a été l'une des plus meurtrières, où pas moins de 3 662 personnes ont trouvé la mort et 44 209 autres ont été blessées dans 25 139 accidents de la circulation, qui ont enregistré une hausse de près de 4% en 2008 au niveau national, hausse sensible par rapport à 2007. Le phénomène de l'insécurité routière est de plus en plus préoccupant. Le bilan de la Gendarmerie nationale fait ressortir une augmentation en nombre de morts estimée à 194, de blessés estimé 2510 et d'accidents au nombre de 932 par rapport à 2007. Ce bilan reste en-deçà de la réalité, car les statistiques de la Gendarmerie nationale s'arrêtent au moment du constat de l'accident, c'est-à-dire que le bilan pourrait être encore plus lourd si l'on avait une fiche de suivi des blessés admis dans les infrastructures hospitalières.