Placée sous le slogan «Reconnaissance à des femmes méritantes», une cérémonie a été organisée lundi soir à Alger par le ministère de la Communication, à l'occasion de la journée internationale de la femme. Le ministre du secteur, Hamid Grine, a rendu hommage à huit femmes à titre symbolique qui représentent différentes générations, aux parcours différents mais qui se ressemblent, pour la plupart, dans leur courage, engagement et dévouement. Dans une allocution précédant la remise des trophées, M. Grine s'est dit heureux d'organiser cet événement et a tenu à observer, à cette occasion, que la majorité des femmes algériennes, soit 90 % sont «méritantes» et que tous les noms sélectionnés «partagent un trait commun, celui de l'amour du pays». A travers ces distinctions «c'est toute l'Algérie qui est honorée», a-t-il ajouté. La chahida Hassiba Ben Bouali, grande figure de la révolution algérienne, a été honorée en reconnaissance de son sens du sacrifice. A titre posthume, la défunte Zohra Sellami, épouse de l'ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, et militante pour la cause nationale avant d'opter après l'indépendance pour le métier de journaliste, a été distinguée pour son «courage». En reconnaissance à son «engagement», l'autre militante révolutionnaire, Claudine Chaulet, a également été honorée. Un vibrant hommage a été rendu aussi à la moudjahida et journaliste Zahia Khalfellah, distinguée pour sa «fidélité». Lors de la réception organisée en leur honneur en présence des femmes membres du gouvernement, des médias et autres personnalités, quatre autres femmes ont été distinguées pour leur parcours méritoire. Syndicaliste à l'Union générale des travailleurs algériens et militante qui se distingue pour sa lutte contre les violences faites aux femmes ainsi que pour sa défense des droits des travailleuses, Soumeya Salhi, responsable de la section féminine au sein de l'UGTA a été récompensée en reconnaissance de sa «constance». En recevant le trophée du mérite, cette militante de longue date contre le harcèlement sexuel a indiqué qu'elle milite depuis 40 ans. «Je suis fière d'être aux côtés de celles qui ont été distinguées ce soir», a-t-elle estimé. La journaliste de la télévision algérienne, Amina Nadir, a été, pour sa part, honorée pour son «talent». Cette présentatrice du journal télévisé de 20h a exprimé son émotion de figurer parmi les distinguées, surtout celles qui ont été le symbole du courage durant la révolution algérienne. Elle a estimé que l'environnement professionnel est propice aujourd'hui pour réaliser d'autres succès. En reconnaissance de son «dévouement», la militante des droits des femmes, Maya Azeggagh, a été distinguée également. De son côté, l'artiste de renommée internationale, Nassima Chaabane, a reçu un trophée pour son «authenticité». Elle a tenu à dédier cette distinction à sa défunte mère et a rendu hommage «à ses maîtres sans lesquels elle n'aurait pas été ce qu'elle est devenue».