L'information faisant part de la visite de deux jours du ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, s'est propagée, hier, comme une traînée de poudre. Du coup, une grande protesta a été enregistrée à travers différents endroits de la ville. Les problèmes liés au dossier épineux du logement, toutes formules confondues, à commencer par le logement social, l'habitat précaire, où certains promoteurs n'ont pas honoré leurs engagements avec leurs souscripteurs, sont sortis du placard à l'occasion de cette visite programmée pour hier et aujourd'hui au niveau de plusieurs chantiers du centre-ville. Notons que ces contestations ont influé sur la circulation automobile, marquant ainsi une paralysie partielle au niveau de certains axes dès les premières heures du matin. Au niveau du boulevard de l'Est jusqu'à sa terminaison à Boussouf, la circulation était très difficile. Une chaîne interminable avec des véhicules à l'arrêt depuis 10h pour ceux empruntant la direction côté nord-est de la ville jusqu'à la zone industrielle. Les commerçants informels de la cité Kouhil Lakhdar ont bloqué cet accès et ce fut la pagaille pour tous les arrivants à ce croisement important, notamment ceux venus de Zouaghi, Aïn S'mara ou en sens inverse. Tous étaient coincés au niveau de la zone Palma. Vers 11h, toujours au niveau de cette zone industrielle, certains détours ont été ouverts aux usagers comme c'était le cas de l'ex-souk el fellah où un accès a été improvisé pour désengorger l'embouteillage qui s'est formé depuis la station d'essence jouxtant la direction de la Protection civile. Une autre contestation a eu lieu devant la wilaya vers midi. Des centaines de personnes, brandissant des banderoles, interpellaient les pouvoirs publics sur leur situation qui perdure et dénonçant les retards dans la livraison de leurs logements. Un dispositif impressionnant de policiers a été déployé et dont la mission était de suivre de près les protestataires sans intervenir. Le reste des piétons en a profité pour circuler sur la chaussée et éviter un tant soit peu les chantiers et les échafaudages placés le long des immeubles et sur les trottoirs. Autant de mécontents attendent depuis une vingtaine d'années des projets qui n'ont pas vu le jour.