Au grand bonheur des malades atteints de pathologies de la cornée, les greffes ont repris hier à Oran, a-t-on appris de sources sûres. Dix malades ont bénéficié hier de ces opérations chirurgicales à l'EHS d'ophtalmologie d'Oran. Cinq malades ont été pris en charge au niveau de l'établissement hospitalier spécialisé en ophtalmologie et cinq autres au niveau de la clinique d'ophtalmologie Hammou-Boutlelis. Ainsi, les personnes atteintes de cécité peuvent reprendre espoir et prétendre recouvrer la vue. A Oran, ils sont près de 320 malades inscrits sur la liste d'attente de cet établissement dit Lazreg, et son antenne Hamou-Boutlélis, qui espèrent bénéficier d'une greffe de la cornée. Leur prise en charge est souvent tributaire du nombre de greffons importés par l'institut Pasteur, car les quantités réceptionnées sont souvent en deçà des besoins exprimés. Cette année, l'institut Pasteur répondra à la demande exprimée par ces établissements en important le nombre nécessaire de greffons de cornée durant l'année en cours. Le prix du greffon est passé, en l'espace de deux ans, de 17 à 20 millions de centimes, pris en charge par l'Etat. Actuellement, les ophtalmologues posent un problème de textes législatifs qui interdisent de procéder à des prélèvements sur des cadavres sans autorisation des parents des personnes décédées d'une part, et de l'indisponibilité des greffons au niveau local d'autre part. C'est ainsi qu'ils plaident pour la création d'une banque de cornées ou ce qu'on appelle «une banque des yeux», à l'instar de ce qui se fait dans les pays voisins, comme le Maroc, où la greffe de la cornée est une opération courante. Pour rappel, près de 510 greffes de cornée ont été réalisées depuis 2006 à ce jour au niveau de l'établissement hospitalier spécialisé en ophtalmologie d'Oran.